
Et si, et si, et si ?
Je ne ferai plus le premier pas
En retrait désormais
Et ce, jusqu'à l'heure du trépas
Joie ! Elle me transformait
A l'écoute, je voulais progresser
Mais, partie en fumée
Ma muse ne veut plus m'inspirer.
Contre vents et marées
J'essaie de recoller les morceaux,
Voile du cœur déchiré
Mes vers ne sont plus que vains et sots
Mon envie enterrée
Je sombre, je bois, me pose en victime
Mais c'est la dépression
Qui instrumente ce ressort intime
L'aimer à l'obsession…
Ma véritable moitié
Je jette mon dévolu, sur la première venue,
Dans l’espoir d’oublier, de tes yeux la beauté…
Mais c’est peine perdue, ne suis pas convaincu
Et pourquoi le nier, tu restes à mes côtés,
Enfin apprivoisée, selon mes illusions,
Amoureuse de mes rimes, sans jamais un mot dur.
Véritable moitié, féminine fusion,
Nous atteignons les cimes, la Sixtine, les dorures
Ma muse enchanteresse, aux courbes de déesse
Qui toujours me comprends, accepte mon amour,
Se “déride les fesses” et jamais ne me blesse.
Quand l’Univers reprend, je recrée pour toujours,
Démiurge de mes maîtresses auxquelles mes vers s’adressent.
Si cela vous surprend, restez dans la basse cour…
Dialogue de sourds
J’ai voulu t’éblouir mais je t’ai aveuglée,
J’éprouvais du désir et je t’ai effrayée.
Plus rien à partager ? Même plus le verbe aimer ?
Pour être encouragé, amoureux affamé…
Je croyais à la muse mais hélas les liens s’usent
La défiance, cette intruse, elle parvient, avec ruse
A casser la confiance, provoquer la méfiance
Dès la prime enfance, dévoyant la conscience…
Je voulais t’oublier, tu te tiens éloignée,
Du blessé, ce meurtri que la peine a flétri.
Serait-il fou à lier ? A quoi bon le nier ?
Par les soupçons pétrie, tu délaisses la patrie,
Du poète renié, de l’ami dédaigné…
Quoi ? C’est fini, Capri ! Ne reste que le mépris ?
A l’infini l’aimer
Grand merci, Baudelaire, de m’avoir libéré…
C’est avec ton onction, ta parole sacrée,
Que je sais comment faire, à l’infini, l’aimer
J’ai ta bénédiction, le sésame et la clé !
Et nul dorénavant ne pourra m’empêcher,
D’aimer ou de baiser, avec force et vigueur…
Ma fée, faites de vents, fera tous les péchés,
Sans jamais se briser ou connaître la peur.
Demoiselle, sans gênes, m’offrira ses trésors,
La pucelle dans ma tête sera prude ou perverse,
Me confiera les rênes de ses rêves quand elle dort…
Séquelle, vois ta défaite, car la dernière averse
De mes sanglots fut vaine, je n’attends plus d’accords
Ma muse est si parfaite, tes écueils, elle traverse…
Nouveau samedi coquin
J’imagine ma bouche contre la tienne,
Mes yeux plongés dans ce si grand bleu…
Comment veux-tu que je me retienne ?
J’ébranle mes mots à la queue-leu-leu
Pour un nouveau samedi coquin,
Quand tu me ceints les reins de tes jambes,
Mes ruades sont celles de l’homme taquin
Etalon pour que ta rose flambe…
Et découvre les spasmes, telle fontaine,
Un supplice du pal mais volontaire…
Je ne suis pas le croque-mitaine,
Mais l’amoureux ne va plus se taire !
Il est venu, le temps de t’aimer,
En abeille ta fleur butiner,
En incendiaire, ton bouton cramer !
Méditatif ! Te turlupiner …
Crions à l'unisson
Quelle alchimie et quelles promesses
Pour s'aimer éternellement ?
Ton sourire est je le confesse
Ma quête et mon seul firmament…
Balbutiant d'insatiables prières
Je te rêve en amante fière
Chevauchant mon nez et ma langue
Me gavant du jus de ta mangue
Tandis qu'empoigne ton fessier,
Depuis si longtemps désiré
Si t'es spasmes sont échos de tes cris
Nulle simulation, sûr, tu jouis !
Princesse aux rebelles calebasses
Sur ton cul, je veux faire main basse !
Donne le moi ton choupisson
Enfin crions à l'unisson…
La pluie
Sous le ciel lourd, obscurci par les nuages anthracites, les gouttes de pluie acide glissaient le long du trottoir et des murs comme des larmes célestes, s’unissant en un ruisseau frémissant qui serpentait entre le bitume et le béton. Les interstices, le long des trottoirs, colonisés par des graminées sauvages, devenaient les portes secrètes par lesquelles la Nature, insoumise, reprenait ses droits. Elle avançait, silencieuse et déterminée, comme une amante délaissée qui retrouve peu à peu son territoire. Les Hommes, enfants ingrats, l’avaient rejetée, maltraitée, souillée, oubliée, tout en courant à leur perte. Ils avaient fini par l’abandonner, exsangue, dévastée. Pourtant, la lumière, mince, diffuse et tremblante, semblait hésiter entre le crépuscule et la nuit. Les halos d’aurores boréales disputaient la magnificence aux soudain arcs en ciel, quand les rayons du soleil perçaient soudain les épaisses couches de pollution. Une brume verdâtre enveloppait tout, mêlant pluie et ombre en une étreinte mystérieuse et suffocante. Le tambourinement, tintinnabulant, des gouttes s’amplifiait, rythmant la danse des flaques argentées qui s’étendaient, avalant le sol, ne laissant que quelques bosses de la chaussée, soulevées par les racines voraces des arbres. Ces géants silencieux, à la reconquête de leur espace vital, murmuraient avec le vent les chansons anciennes. Le bruissement dans les feuilles semblait à la fois mélancolique et réprobateur, celui d’une mère ayant perdu ses petits.
Sur ce miroir liquide, aux reflets de mercure, des feuilles mortes recroquevillées, ourlées sur leur périphéries, voguaient, transformées en esquifs fragiles pour des insectes égarés. Ces passagers chanceux, accrochés à leurs embarcations de fortune, évitaient ainsi une noyade certaine. Parfois, en un hasard facétieux, une feuille s’échouait contre une racine, devenant une île providentielle, un refuge éphémère pour ces minuscules survivants. Le goudron, des ruelles abandonnées, fissuré par la force insidieuse des racines, ressemblait à une carte ancienne, tracée par les mains invisibles de la Nature. Quels étaient ces desseins ? Il y avait-il une issue, un sort plus enviable, une alternative, un espoir ? Les lierres envahissaient toutes les façades en un assaut ininterrompu. Les fenêtres sombres cachaient les planchers effondrés. Par les toitures éventrées dépassaient les branches les plus fortes. Le feuillage dense des arbres immenses adoucissait la chute des gouttes, transformant le rythme saccadé en une mélodie fluide, un glissando infini où l’eau se divisait en brume légère. Pluie, brume, vapeur, l’air en était saturé. Près des troncs glissants, des colonnes d’insectes entamaient une ascension désespérée, un exode silencieux vers les branches les plus hautes, comme si la terre elle-même les rejetait. Leur progression, méthodique et déterminée, évoquait une armée en retraite, sans clairon ni ordres, mais avec une discipline implacable, condition de survie, en migrant vers la lumière des cimes.
Personne ne contemplait cette scène. Aucune âme vivante. Seul le gargouillis feutré de l’eau résonnait, accompagné par la nuit, laquelle s'infiltrait, narquoise, en envahisseur victorieux. La lune, pâle et lointaine, perçait à travers la couverture de nuages morbides, observant ce spectacle avec une indifférence mélancolique. Elle éclairait, désormais, une arche de Noé abandonnée, vidée de ses occupants, un monde où même les satellites, perdus dans leur orbite, envoyaient en vain des messages à des récepteurs muets.
Plus bas, sur le tronc des arbres, les colonnes d’insectes continuaient leur ascension, grégaires et déterminés. Ils s’étaient auto-organisés, plaçant à leur tête le plus fort, le plus expérimenté, celui dont l’instinct impérieux désirait vivre.
Et là, dans l’ombre, dans l’embrasure d’une ancienne porte disparue, une femme apparut. Ses pieds nus foulaient la terre avec une grâce divine, chacun de ses pas était une offrande à la Nature. Ses cheveux noirs, alourdis par la pluie, cascadaient en dreadlocks, le long de son dos, soulignant sa taille fine et ses hanches épanouies, épousant les courbes de son corps comme une caresse liquide. Sa tunique blanche, trempée, collait à sa peau ébène, révélant chaque muscle, chaque courbe, dans un jeu de transparence qui laissait deviner l’ombre mystérieuse de son giron. Elle avançait, sensuelle et puissante, en déesse oubliée. La terre frémissait sous ses pas, se transformant là, en humus grouillant de vie, plus loin, les fissures se refermaient, des bourgeons éclosaient, et une odeur enivrante de petrichor exhalait dans l’air. Elle s’agenouilla, respectueuse et aimante, posant ses mains à plat sur le sol humide et chaud, elle murmura des mots inaudibles, les mots indicibles, de miel, le chant très doux, venu du tréfond des origines. La pluie s’intensifia, devenant plus dense, plus chaude, perdant toute son acidité, sensuelle dans sa manière de caresser la terre. Les gouttes dansaient autour d’elle, attirées par son énergie magnétique, soulignant toujours plus, le galbe de sa poitrine généreuse et de ses fesses callipyges, cette harmonie des courbes avec la vie, avec la nature.
Soudain, un éclair déchira le ciel, illuminant la scène d’une lumière éblouissante. La femme se releva, les bras tendus, pour embrasser l’orage. La pluie, torrentielle, ruisselait sur son corps, faisant briller sa peau faite de lumière. Elle sentait la vie renaître autour d’elle, les fleurs éclore en un instant. La terre, autrefois morte, devenait un jardin luxuriant, vibrant de couleurs et de parfums.
Elle se mit à danser, ses mouvements fluides et gracieux épousant le rythme de la pluie. Chaque pas, chaque geste appelait à la vie, la fécondité. Elle était à la fois déesse et créature, un pont entre le ciel et la terre. Les gouttes d’eau, tièdes, enveloppaient son corps en un voile liquide, accentuant chaque courbe, chaque muscle. Ses mains, douces et délicates, commencèrent à glisser lentement le long de ses hanches, caressant sa peau avec une tendresse qui semblait réveiller chaque fibre de son être. Ses doigts effleurèrent ses seins, traçant des cercles légers autour de ses mamelons tendus, puis descendirent avec une lenteur calculée vers son ventre, où ils s’attardèrent un instant avant de plonger plus bas, dans l’intimité de son corps. Sa danse devenait de plus en plus sensuelle, presque hypnotique, comme si elle invoquait les forces primordiales de la nature, chaque caresse unissant son esprit et son corps dans une célébration de sa propre essence.
La pluie, mêlée à une brume légère, créait une atmosphère envoûtante, propice au retour des énergies créatrices enfouies au creux de la terre. La femme, immergée dans cette danse sacrée, appelait son corps à se transformer. Les caresses de ses doigts au sein de sa fleur délicate, créaient la vie. Elle était le canal, le réceptacle de l’énergie vitale qui jaillissait du ciel. Ses cheveux, maintenant trempés, semblaient vivants, ondulant comme des serpents d’eau. Sa peau, lisse et brillante, reflétait la lumière des éclairs, donnant à son corps une apparence presque surnaturelle.
Finalement, la pluie commença à faiblir, laissant place à un silence paisible. La femme s’arrêta, épuisée mais radieuse. Autour d’elle, la terre était transformée, verdoyante et fertile. Elle s’agenouilla à nouveau, posant une main sur le sol, sentant les vibrations de la vie qui pulsait sous ses doigts. Un sourire énigmatique joua sur ses lèvres, comme si elle savait qu’elle avait accompli quelque chose de grand, quelque chose d’éternel.
La pluie avait cessé, et son œuvre était achevée. La terre, fécondée, portait les promesses d’une nouvelle vie. La femme, disparut dans la brume, laissant un monde régénéré, prêt à accueillir, de nouveau, les cycles infinis de la nature. Quelque part, dans l’écho lointain du tonnerre, on pouvait encore entendre le murmure de son incantation, un chant d’amour et de renaissance.
Éveil
Les sensations d’un réveil confu étaient toutes présentes. Ces symptômes voyaient le jour à mesure que l’état de conscience émergeait, bourdonnements, envie sourde et latente d’uriner, des acouphènes passant du grésillement au sifflement. Les paupières lourdes peinaient à se soulever et semblaient un papillon tentant de déployer ses ailes au sortir de sa chrysalide. Puis la lumière crue des spots annonçant la fin du parcours en livre immersif acheva d’essorer ses derniers souvenirs en une ultime torsion de la réalité, titubante et fébrile Linarose s’extirpa du compartiment du train des rêves, l’attraction la plus prisée du parc d’attraction du vaisseau. Un arrière goût encore indéchiffrable alourdissait sa langue et le tangage ressenti figurait parmi la liste des effets secondaires qu’elle parvenait à déchiffrer sur les écrans mouvants du couloir la dirigeant vers la sortie.
Mécaniquement, elle allait rejoindre le flot des “éveillés”, ceux qui avaient en charge le reste de la journée. Celle-ci consistait à s'occuper des “endormis”, pour les uns, veiller à leurs constantes vitales, leur alimentation, leur production d'ondes cérébrales et la qualité de ces dernières. Pour les autres, il y avait l'entretien du vaisseau, sous toutes ses formes, le traitement des déchets, comme celui de la maintenance, les réparations mineures et les actions préventives. Il y avait également l'entretien des animaux et insectes divers, car le vaisseau était une arche de Noé à vocation scientifique mais également un ultime témoignage de ce qu'avaient été les derniers occupants de la terre avant la sortie du système solaire. Tout cela était maintenant de l’histoire ancienne, presque de la mythologie. Les nouvelles générations cependant, par ennui, le fameux “c’est encore loin ?” ressenti par les enfants à l’arrière d’un véhicule, se replongeaient volontiers dans les images du passé, car ce monde, d’imprévus, de hasard, de chaos les sortaient de la routine ennuyeuse de la vie dans l’espace.
La journée de relâche de Linarose n'était pas encore terminée. Elle avait encore le temps d'aller au cercle des jeunes pilotes pour rencontrer ses camarades de promotion. Quelle drôle d'idée ? Elle les voyait déjà toute la journée durant ses formations. Non ! Après avoir satisfait sa libido et ses envies d'aventures dans le passé, elle avait plutôt besoin d'une bonne collation, pour se sentir calée, en prise avec la réalité. Son pas c'était affermi depuis la sortie de l'attraction et c'est d'une démarche déterminée qu'elle emprunta le couloir des échoppes de restauration rapide ou plus traditionnelle. Les façades aux peintures d'images vantaient les menus et la décoration des lieux, le son était interdit pour ne pas générer de la cacophonie, mais une pensée du propriétaire des lieux vous parvenait à l'esprit et vous était dédiée : “Bonjour, Linarose finissez votre pause en retrouvant le goût des bonnes choses, vous prendrez bien une de nos spécialités ?”
Elle s'engouffra dans un petit local “Formules insectes” aux prometteuses brochettes de larves de scarabées géants, aux steaks de vers séchés réhydratés au soja et aux croustillantes sauterelles confites, le tout arrosé d'un cidre de pivoines. Les patates douces de l'espace poussées en serres cosmogoniques étaient succulentes, elle allait pouvoir se sustenter, confortablement assise et consulter mentalement les messages et instructions arrivés dans son terminal frontal. Elle avait pris soin depuis longtemps, lors du paramétrage initial de l'implant de ne pas recevoir de messages publicitaires et s'était contenté de la version basique pour ne pas se sentir débordée ou trop sollicitée durant ces phases d'éveil. Les filets invisibles, capteurs d'ondes cérébrales à destination de la propulsion du vaisseau iraient se servir ailleurs, elle se faisait suffisamment pomper le cerveau durant ces phases de sommeil ou de détente. Le robot serveur venait de lui indiquer où s'asseoir tout en lui vantant les menus de la carte. Linarose indiqua son choix sur le menu déroulant holographique d'un index déterminé.
Hormis une famille de type “reproductrice” aux enfants un peu bruyants, l’établissement n’était pas trop rempli, autant qu’elle pouvait en juger, car ce type de local présentait une petite façade du côté de la rue couloir mais il s’avérait tout étiré en longueur pour atteindre la circulation parallèle de la précédente, or malgré l’omniprésence des éclairages chaleureux, elle ne parvenait pas à distinguer le fond du restaurant. Les gamins, jeunes, n’étaient pas encore pourvu de leur implant cérébral et disposaient d’une forme de liberté dont ils ne savaient que faire, si bien qu’elle se dissipait en propos souvent insignifiants, drôles et légers. En attendant sa commande, Lunarose les observait avec une curiosité toute scientifique, mêlée de crainte dédaigneuse. “Par tous les trous noirs et l’étoile Proxima à portée de main, que je sois préservée de ce genre de descendance” pensait-elle tout en sachant pertinemment qu’elle avait été stérilisée, le jour même de la pose de son terminal frontal… Mais c’était une façon de parler et dédramatiser sa condition d’amazone, pilote, guide serre file et combattante. Comme dans le règne des abeilles ou des fourmis, dans le vaisseau, chacun avait un rôle bien déterminé.
L'emploi du temps de la journée du lendemain venait de lui parvenir, libre à elle de le consulter dans l'instant. Toujours pas de robot serveur en vue, elle s'installa bien au fond de son siège et les yeux mi-clos, pris connaissance de l'agenda. La matinée sera consacrée à une sortie de maintenance à l'extérieur du vaisseau pour un fastidieux et dangereux examen de la coque et repérage des tuiles protectrices endommagées, l'après-midi des cours de prospectives de trajectoires et enfin la cérémonie de départ du Guide Céleste poussée vers une retraite anticipée, selon les bruits de couloir, à cause des doutes émis sur l’existence d’une planète habitable avant deux Proximas. Ce manque d’optimisme avait suscité la grogne d’une partie des “endormis” qui l’avaient sanctionné durant un rêve collectif de représailles. Le comité de surveillance scientifique du fonctionnement du vaisseau se penchait sur cette problématique “comment anticiper, les rêves collectifs de ce type et éventuellement en atténuer les conséquences ?” car les décisions, en l’état des règles existantes, étaient souveraines et irrévocables.
Aux premières loges…
Je voudrais tant traverser les cieux pour te voir,
Être aux premières loges de tes intimes caresses.
Sous l’index découvert, une perle du soir.
Souvent je m’interroge, en connais tu les liesses ?
Peut-être n’es-tu pas si sage qu’il y paraît ?
T’arrive-t-il de penser à un joli garçon ?
Montres-tu tes appâts ? Où ta main s'égarait
-Elle ? Sur tes seins pressés ? Ou sur ton calisson ?
Quels mots te font rougir ? Donne moi juste un indice…
Ressens-tu la chaleur se répandre dans tes reins,
Et guider le plaisir, aux saveurs de supplices ?
Aux infinies douceurs, pourquoi mets tu un frein ?
Qui te fera rugir ? Sera ton vrai complice ?
Otera tes pudeurs, sera ton souverain ?
Gourmandise
Je ne flirte et commerce qu’avec la femme libre,
La quinquagénaire, fils, a encore du croquant,
Pétillante et perverse, elle sait laper le chibre…
S’offrir sans artifices à mieux que tout venant,
Retiens cette leçon et pour goûter sa croupe,
Le bellâtre aguerri sucera son bonbon.
Acidulé son con prend feu comme l’étoupe,
Sa jouissance, mon chéri, occasionne des rebonds…
Sa conduite épicée dénote qu’elle a un grain
De folie dans sa coupe. Balance la chantilly,
De ta banane racée, pour faire taire ses chagrins..
Ton liquide, sa saveur, tout la réconcilie,
La voilà tapissée, le lieu vide, l’arrière train,
Tu le prends en douceur, jamais ne l’humilie…
Partage sororité…
Sortie de boite de nuit, quand l’été bât son plein
Et l’amitié bascule, nos regards s’interrogent
Sans un mot, sans un bruit, se rapprochent nos seins.
Pourvu qu’elle ne recule pas, car son soutien gorge,
Difficile à ôter, m’empêche de l’embrasser,
Je rigole en douceur, moi qui n’en porte jamais…
Hâte de la goûter, sa poitrine la presser,
Ses lèvres, sa bouche en cœur, les soupirs qu’elle émet…
Je sens qu’elle est exquise, je plonge dans son cou,
Bientôt entre ses cuisses, je pourrai la lêcher,
Elle s’abandonne, soumise, à des spasmes par à-coups…
Bientôt mes doigts s’enfouissent dans sa fente pourlèchée,
J’attrape, suçote et bise, un orgasme la secoue…
Pour qu’à mon tour je jouisse, elle veut me me chevaucher..
“Sa Princesse chérie”
Dès le matin, sa première pensée va pour elle
Si seulement elle pouvait être à ses côtés ?
Par ces temps si âpres, aux heures souvent cruelles.
Il serait son époux, fidèle mais excité…
Toujours prêt à peloter ses petits tétons,
La couvrir de bisous et bien la câliner.
Fontaine ! Donne ton eau ! Quand lèche le bouton…
Plus de crainte de grisou, là où il met son nez
Elle lui à demandé de n(e) jamais la soumettre.
Dans l’abricot fendu, matrice à irriguer
Elle sait le faire bander, vibrer de tout son être
Lorsqu’il est bien tendu, sous les draps l'arroser,
Et même l’inonder, lui donner du bien-être
Le but bien entendu…Donner la Vie, oser !
Algorithme d’airain
Embrasure de la porte entrouverte, je l’observe…
Juchée sur ses talons, jambes gainées de bas.
La musique est bien forte, pour une fois Minerve,
Beyoncé de salons, nous mime des ébats,
Juste devant sa fenêtre. Le miroir rougit.
Elle se tape sur les fesses, je ne me retiens plus !
Ma sorcière, la soumettre, lui coller ma bougie,
Dans sa lune de princesse. Mon crayon résolu,
S’agite comme un fou, sous les yeux du voisin,
Qui n’en perd pas un(e) miette. Mais nous nous en foutons,
Bienséance, l’on bafoue, je laboure son bassin…
Et ces cris de fillette quand je pinc(e) ces tétons,
M’excite, je l’avoue, alors d’un ton badin,
Je clame ma requête, la “faciale” nous testons…
Tentations autres …
La soirée costumée bât son plein de délices.
Une femme Zorro invite Esméralda,
Il s’en suit un tango, osmose entre nanas,
Leurs corps entrelacés, insidieuses prémices,
Aux soupirs de plaisirs, de caresses saphiques,
Miment l’amour satin de corolles empourprées…
Elles se roulent un patin, mignonnes, cette vêprée,
Elles se feront gémir, contorsionnistes lubriques…
Comme elles, Patrocle et Achille, tous deux les yeux bandés
S'affolent dans la danse, la tentation submerge
Ils se frottent la panse, se tripotent la verge.
L’ivresse de leurs sens dit : “adieu aux gamberges”,
Et dans leurs “baise-en-ville” si bien achalandés
Il y a pour les papilles, des choix recommandés…
"Son Prince charmant"
Elle l'imagine sûr de lui et aguichant
Dans son lit, les yeux clos, enfle un désir charnel
Son abricot est mûr, tout chaud à bout touchant...
Réclame, libidineux, ses longs doigts de pucelle
Ses pensées sont lubriques, sa chair veut du tactile
L'attente est insatiable, elle comble l'inassouvi...
Les spasmes sont électriques sur son bourgeon fébrile,
Intense et invariable au creux des plis enfouis...
Cambrée à leurs rencontre, tout à disposition
Ces mains œuvrent de partout, un sommet d'érotisme
Nuls stops à leur encontre, variant les positions...
Polissonne, oublie tout, sauf ces goûts d'exotisme...
A l'écran elle se montre pleine d'excitation
Libertinage, atout, futur militantisme...
La petite étrangère
La petite étrangère aux semelles d’errances,
Aux poignets gracieux et aux doigts si agiles,
Est un ange sur terre, elle sait taire ses souffrances,
Les traitements odieux faits aux femmes fragiles,
Ces gestes doux et sauvages à la fois sont caresses,
En une danse exotique, talons cadencés,
Sourcils froncés, visage de superbe tigresse,
La parade extatique, elle sait s’abandonner.
Et sa vie dissolue, longues nuits de voluptés
Fait écho aux guitares, aux peaux des tambourins,
Dans une quête d’absolu qu’on ne sait décrypter.
Lors ! Si grand est son art, souple le creux de ses reins,
Que la nuit l’on pollue, dans nos draps alités,
Le sommet de nos dards en pensant à ses seins…
Instants café
Chers instants de paresse, s’étirer en douceur,
Au sortir de la douche, bien cambrer son séant
Dans la soie, la caresse, l’oreiller, l’épaisseur,
Ronronner sur sa couche, en rêvant d’océans
Le café est servi, bien chaud dans sa tasse,
Comme il n’est pas brûlant, il précède les doigts…
Posé sur son envie, sa chaleur la terrasse,
Telle une chouette hululant, discrète dans les bois
C’est le grain de sa peau, la finesse du duvet,
Dans ses songes, une langue est abeille et butine,
La fleur sous son chapeau, l’inconnu des U.V…
Alors, son corps il tangue, entrouvertes et mutines,
Elles semblent le drapeau, d’une liberté rêvée,
Elle se cabre en mustang, la joie dans les rétines…
Danse inachevée
Il est intimidé, il aime tant son sourire,
Elle n'est pas farouche et acquiesce d'un bonjour
“S'il vous plaît, acceptez de danser, je saurai vous faire rire”
“Alors osons, nous verrons si je vous plait toujours ?”
Ils s’élancent sur la piste, s’immergent dans la musique
Rythme chaloupé telles deux âmes enlacées
Dans leur bulle ils existent, sensation fantastique
Oubliant qu’ils ne sont pas seuls à exister
Après cette danse, le cœur de la belle balance
La main douce sur sa hanche est source de frissons
Après tout, elle est sublime, réelle confidence
Sur son cou il se penche prêt à mordre l'hameçon
Son baiser, une note parmi ses cheveux blonds
Elle ne s'y attendait pas, elle laissa aller
Elle ressent sur sa motte, comme un objet oblong…
Elle comprit que cette danse était l’extase
La valse bien entamée la belle se laisse guider
Il tourne son menton, plonge dans son regard
Faux fuyant, réelle hésitation elle ne sait…
Leurs lèvres à tâtons se cherchent dans le noir
C’est à ce moment que s’arrêta cette danse
Allait-elle le fuir ? Comment la retenir ?
Il le savait, un slow serait sa dernière chance…
De pouvoir la séduire, dans ses bras la chérir…
Pas de miracle, mais elle lui prit la main soudain
L'entrainant dans un coin sombre pour l'embrasser fort
Révélation espérée, palper son lutin
Sans un mot, sans un regard et sans inconfort
Elle prit plaisir à ce délice de l’instant
Son audace changeait la taille de l’oiseau
Alors, pourquoi attendre et perdre tout ce temps ?
Sa bouche, en un trajet, emboucha le roseau…
Le body
Dans son boudoir, lascive, elle offre en transparence
De ses dentelles noires, tout le grain de sa peau.
Ce don sensuel ravive de nombreuses espérances
“Êtes-vous libre ce soir ?” Crient ses courbes en appeau…
“Pause sensualité !” Sur le duvet tout doux,
Le body est écrin d'un joyau de désirs,
Et d'animalité pour un cœur d'amadou.
La lingerie un frein aux gestes qui déchirent,
Du cadeau le ruban à ôter en douceur…
Pressions à l'entrejambe multiplient les boutons,
Mais “l'unique”, cher forban, se niche chatouilleur,
Dans le creux qui enjambe la langue d'un glouton,
Pour en faire titubant, le nez, pic barbouillée,
Dans le compas des jambes et qu'enfin nous goûtons…
Corps à cœur
Allongée face à son reflet dans le miroir
Débute l’exploration, en frôlements légers…
Elle ôte son caleçon, met sa nuisette du soir
Contemple ses proportions, ses doigts se font piéger
Au détour de corolles va sa curiosité
La rencontre crée des vagues, tout lui semble de velours
Et l’ambiance s'affole sous l’impétuosité
D’un doigt qui zigzague, fait des aller-retour
Épanouies et mouillées les pétales bicolores
Sont couvertes de rosée. De spasmes en sensations
Le bouton barbouillé en devient indolore
Les pincements dosés, provoque son érection
Il est temps de fouiller la voisine de Gomorrhe,
Écarter, exposer, les douces intersections…
Sur un fond de tango
Sur un fond de tango, une brune au chapeau,
Au soleil de Lisbonne déambule en terrasse.
Juteuse comme un mango, sa toison est appeau,
Et que Dieu me pardonne, jamais je ne me lasse…
Lors le petit oiseau entre mes cuisses s’élève
Car “je prends mes désirs pour des réalités”
Du matin le roseau s’érige, plein de sève,
Ses fesses je veux pétrir toute une éternité.
Foucault Michel, l’été, pour gérer ses outrances
Avant les trois planches qui scelleraient son sort,
Parlait sexualité sous la douche sans souffrances
Dessous sa chemise blanche, spectacle à la Debord
Un fait de société, elle montre en transparence
Bien plus que ces deux hanches, mais est-ce le mont Thabor ?
Reflet mystique, avant…
Vois ! Plutôt qu’une dague, un grand coupe papier,
La femme mystérieuse est peut-être : “la lectrice”
Je n’ai pas vu de bague, sait-elle faire un pompier ?
Est-elle très audacieuse ? Une vraie séductrice ?
Ou, faut-il avoir peur ? Si j’écris une lettre,
Aurais-je d’autres photos ? En voilà une énigme !
Dans mon crâne d’auteur. Voudrait-elle se soumettre ?
Me croit-elle costaud ? Changeons de paradigme…
Elle se sait être une fleur, un reflet, presque une ombre,
Elle a besoin de vivre, dans mes yeux, ceux des autres,
Ici, ou à Honfleur, elle veut être du nombre,
Une trace pour survivre; Ses craintes sont les nôtres,
L’attente que l’effleure la caresse moins sombre,
Que survienne le givre d’une quête sans apôtres…
Légende
“Viens jouer avec moi, viens enflammer mes lèvres,
De baisers maladroits, de câlins pleins de fièvre.
Mon bourgeon est tout droit, humide comme la Nièvre.”
Incandescents émois de la jolie Guenièvre…
“Je serai Lancelot, le chevalier Courtois,
Un indécent brûlot de son con bien étroit.
Bientôt, tout Camelot connaîtra mon exploit !
J’y vais tout au culot et lui donne mon beffroi. “
“Oh ! Bien t’arquebouter et m’offrir ta cambrure,
Que nos transpirations et nos corps se mélangent,
Par ce philtre envoûtée, reçois toute ma membrure…”
Vois ! Mon inspiration est intacte pour cet ange,
Sur ces fraises, sans douter, je vais pouvoir conclure
Mes ornementations, jamais ne la dérange…”
Esprit dans tes pensées
Par delà les frontières et par delà les mers,
Il vole mon désir, je suis ton évasion…
Quotidiens mortifères et famille somnifère,
Pas toujours du plaisir, une somme d'illusions.
Laisse moi te contempler, parler de ta beauté
L'art, se réinventer, poétique de l'amour,
Les fantasmes décuplés sans une robe ôter.
Je peux sans me vanter, à distance à mon tour,
Te caresser de mots, effleurer tes cheveux,
Hûmer tout tes soupirs, esprit dans tes pensées,
Présent dans tes échos, dis moi que tu le veux…
Tu le sais, tu m'inspires, donc soit récompensée,
Par ce sonnet tout chaud qui signe mes aveux
Peut-être je ferai rire ? Suivras-tu ma lancée ?
Le rose de ses jours
En recherche de soi, elle feint l’abandon,
La cambrure est dosée et la pose raffinée…
Sa peau semble de soie et ses courbes sont un don.
Libre, elle veut oser et son charme est inné…
Noémie est aimable, gracieuse et généreuse,
Sa nuque délicate fait écho à ses songes,
Son visage agréable, celui d’une amoureuse.
Passionnée, elle épate par l’absence de mensonges.
Elle explore les limites, exigeante mais timide.
C’est un feu en amour, sachez la conquérir,
Mais elle se mérite, via un serment limpide.
Le rose de ses jours, c’est toujours la chérir…
Avant que ne s’effrite en actes insipides
L’orange des séjours, trop loin de ses désirs…
Prémices
Au seuil de la chambre, il l'observe s'effeuiller
La pénombre est exquise, l'instant plein de magie.
Nul besoin qu'elle se cambre, son regard est noyé...
Son appétit s'aiguise et le poul réagit
Les voir dans ce miroir, narines dans ces aisselles
Les mains sur sa poitrine pour butiner son cou,
Fait d'albâtre et d'Ivoire car il sait qu'elle excelle,
Ces lèvres sont des feutrines désirées en licou...
Le froid du marbre contraste pour une cheminée.
Imagine la vigueur au plus creux de ses formes
L'arbuste c'est fait arbre, il restera planté,
En I plein de roideur, jarretelles son uniforme
Et sous elle, il se cambre, le souhait exaucé,
La toison de noirceur, la fendre comme un homme....
Dévoilement
Troubadour et sa muse ont une relation
Épistolaire, discrète, faites de gourmandise.
L'amour, jamais ne s'use, car il est frustration…
La boulimie secrète du poète s'aiguise,
Au fil de ses envies, ces fantasmes de plaisirs.
Et ces mots, en partage, redessinent les courbes
De la femme de sa vie, aimée à en gésir…
Cumuler les hommages et ôter de la tourbe,
L'expérience de Lumière, la clarté radieuse,
Elle se contente d'être, de supporter sans craintes
Ces étranges manières, cette passion curieuse…
Le trouvers, n'est pas maître, de cette ardeur non feinte…
Toujours à sa guêpière s'attachent les baladeuses,
Pensées : “Vont-ils paraître, ces petits seins de Sainte…”
Me donner ton Arum
Je voudrais me blottir contre toi comme un chat,
T’enlacer dans mes bras et embrasser ton cou,
Tandis que tu t'étires, je ronronne en pacha
Et le nez sous ton bras, te humer par accoup.
Enivré de parfum, ton odeur corporelle,
J’ose une main sur ton sein au-dessus du corsage.
Mais c’est alors, qu’enfin, tu écartes tes dentelles,
Et me guide à dessein au lieu de rester sage…
Tripoter tes tétons dans un petit soupir.
La braise coule dans mes veines, au contact des pommes,
Que pétris à tâtons pour faire croître ton désir…
Les paroles sont vaines, je me conduis en homme,
Fais couler le béton, sous la forme d’un menhir,
Voudras-tu être mienne ? Me donner ton arum ?
L’automne
L’automne flamboie
Puis les arbres nus,
Allumettes dans les bois,
Exposent leurs branches menues
L’automne, il pleut,
Et cela m’attriste.
Le soleil radieux,
A grand peine existe…
L’automne me peine
Sève descendante
Dépression et déveine
Je te cherche chère absente
L’automne avance
Et moi je m’étiole…
En berne l’espérance,
Car trop de guerres et de viols
Entier sous ta coupe
Tu passais à vélo, même les tournesols,
Se courbaient devant toi, on eût cru voir la mer.
Un peu comme un tableau, les petits parasols,
Chantaient d’une seule voix : “Qu’elle est belle, bonne mère !”
“Sa peau, telle une rose, attire les papillons.
Il y a dans sa corbeille, des fruits vraiment jolis…
Et quelle métamorphose, sous son beau cotillon …
Qui verra ses merveilles ? Un jeune homme bien poli ?
Ou un sale sournois ? Il faudra mon petit,
Le choisir à la loupe, qu’il plaise à tes parents,
Soit vainqueur de tournois et pas un abruti,
Confondant proue et poupe, indigne de ton rang.
Il faut qu’il soit adroit et pas trop décati
Tout entier sous ta coupe, jamais indifférent…”
Désordre dans tes pensées
Elle met le désordre dans toutes tes pensées.
Avec sa face d’ange et son corps de déesse.
Et tu voudrais la mordre, pouvoir l’émoustiller.
C’est un besoin étrange que sans cesse tu caresses…
Ses yeux bleus, pleins de charme, enfin la rencontrer,
Partager en silence, un coucher de soleil,
En essuyant ses larmes, doucement lui montrer,
Que ton amour immense est prémisse de l’éveil…
Celui de son désir. Un câlin entre femmes,
Sera sans doute plus doux et tu veux l’initier,
Connaître les plaisirs de Sappho et sa flamme…
Vierge au coeur d’amadou, sais tu que l’amitié,
Elle peut se convertir, en lien entre deux âmes ?
Devenir ta goudou, être plus que ta moitié…
Tournons leur le dos
Photo en noir & blanc, au centre du tableau
Votre dos sculptural, tout en ombre et lumière.
Avouez, c’est troublant, statue plongée dans l’eau ?
Ou la vision spectrale de Circé la sorcière ?
Car vos tétons de fraise me demeurent cachés.
Pour cette trilogie… En bon taureau terrien,
Tous les vendredi 13, je voudrais arracher
D’avec vous une orgie, de vers baudelairien…
Découvrir votre corps, le tout en poésie
Et pour nourrir ma plume, des images rêvées
Elles seront l’anticorps de cette hypocrisie
De la censure enclume, libertés enlevées…
Donc avec votre accord, soyons de l’hérésie
Aux brouillards, à la brume, faisons un pied de nez…
La Muse
En pensée, je revois, votre épaule fragile,
En partie dénudée, l’art de la séduction…
De pudeur en émois, Dieu que vous êtes habile…
Comment puis-je éluder une telle vision ?
Au plafond de ma chambre durant mes insomnies,
Se détache la merveille. C’est tout en retenue,
Qu’à mesure, elle se cambre, montre le dru de son nid.
Et comme l’abeille, bourdonnement ténu,
Je voudrais butiner à la fleur entrouverte,
En déguster le miel jusqu’au bout de la nuit.
Où donc se mutiner ? Tempêter gueule ouverte,
Lever les bras au ciel, pour partager vos nuits,
Toutes vos matinées, poursuivre la découverte,
D’une muse nouvelle, m’éloignant de l’ennui…
Modèle
Avec classe, avec grâce, magnifier les demandes,
De l’artiste voyeur qui d’un trait de crayon,
Souligne qu’elle se délasse, les yeux tout en amande
Pensant à des ailleurs, chatte sous les rayons,
Lumineux du soleil, posée sur une pierre,
Bien chaude et réfractaire. Tranquille, elle hypnotise,
Comme nul autre pareil, avec son port si fier…
Ici nulle vacataire, une fée des surprises,
Se servant de son corps, pour en faire de l’art.
L’ampleur de sa toison, la rend si désirable,
La fondre dans le décor est impossible et rare.
Un si joli gazon à la fente admirable,
L’artiste en veut encore, attristé il repart,
Quand change la saison…C’est moins considérable…
Pluie coquine
Douce averse tambourine aux vitres des fenêtres.
Tu es d’humeur câline, murmure : “viens te repaître,
De ma fleur de gamine…”, je vibre de tout mon être,
Et plonge vers la ravine, comme le timbre sur la lettre…
Dehors, il pleut des cordes, en toi tout est mouillé…
Viens figue ! Que je te morde, mes doigts vont te fouiller,
Serrés comme une horde, en douceur évoluer,
Dans le feu sous le fjord, car tout n’est pas rouillé…
Tes mains dans mes cheveux se crispent brusquement,
Un petit cri heureux scande ton firmament.
Je recueille tes aveux et tes nouveaux serments.
Un regard vers tes yeux, suis-je le meilleur amant ?
A ton sourire radieux, très vite je comprends,
Quelque part dans les cieux, tu jouis loin des tourments…
Alanguie ingénue
Courbes et déliés, plis secrets de la chair,
Où la main est perdue pour étancher sa soif
De désirs reniés pour tous ces êtres chers
La voilà éperdue, doucement elle décoiffe,
En sensualité, le bourgeon de sa fleur…
Ces caresses matinales répondent à un besoin
De sexualité, au delà de ses peurs
Et angoisses virginales, elles glissent dans ses recoins.
Etrange situation que l’attente du plaisir
Piano de ses doigts, charme des rêveries
Sans précipitations savoir se retenir
Centre de son émoi, le joli grain de riz
Procure des émotions et même la fait gémir
Elle a, à son endroit, des gestes attendris…
La seule Vestale
Ils l’ont croisée pimpante en une soirée privée,
Sa chevelure fournie, ses atours ouvragés.
Elle était élégante, les choses ont dérivé…
Plus tard, dans son garni, ils ont pu l’outrager
C’était sa volonté d’être bien possédée,
En des étreintes bestiales pour finir extatique.
Butiner et téter, les trois gars obsédés,
Et elle, la seule Vestale, de ces feux priapiques.
Son sort était scellé, son lotus, son oeillet,
Ensembles sollicités, plus une verge dans la bouche.
Voir son corps emmêlé avec ses Antillais
Elle l’avait tant souhaité, dans ses rêves sur sa couche,
Tous ses sens affolés, avide elle accueillait,
Les membres excités jusqu’à l’ultime douche…
Les vieux amants
Main dans la main, ils marchent, sa présence le rassure
Elle, pourtant si menue, l’empêche de tomber,
Assurant sa démarche, car elle a le pas sûr.
Sa voix frêle et ténue, il y a succombé,
Vraiment depuis longtemps, comme une traînée de foudre.
C’est vrai ! Elle le guidait et lui, l’encourageait.
Leurs rêves concomitant parfois sentaient la poudre
Et ils dilapidaient leur argent puis rageaient.
Ensemble, ils tenaient bons, traversant les épreuves
En créant le chemin sous leurs pieds de pionniers.
Attentifs aux rebonds, ne pas croiser la veuve…
Faucheuse des lendemains, à jamais prisonniers,
De leur amour fécond, dont ils avaient la preuve :
Un bout de parchemin, impossible à renier…
Résille
Mystérieuse et sensuelle, sortant de la pénombre
Les seins tels des oranges, décorés de résille
Je la devine rebelle, elle a ses côtés sombres
Quelque chose la démange et son âtre grésille
La toison est fournie, l’entrejambe est bombée
Mais la main protectrice attise la frustration.
Et nos yeux sont punis, l’espoir est retombé.
C’est une sublime actrice et forte est la tension…
Je voudrais lui montrer, cet effet qu’elle me fait,
Combien je suis gonflé, à force de l’admirer !
Le moindre de ses attraits semble celui d’une fée…
Ce soir je vais morfler, ça ne fait qu’empirer,
Demeurer en retrait, vivre un autodafé,
De mon orgueil enflé, Onan va transpirer…
Un massage ?
Je propose un massage, instant inoubliable…
Dénicher, un à un, les coins de tes désirs,
Où la chair n’est pas sage et d’ange tu deviens diable…
Exhalant tes parfums au moment de frémir.
Mes mains trouvent des failles, dans tes yeux des paillettes…
De doux spasmes quand je frôle les lèvres ciselées,
Le bouton qui tressaille, sorti de sa cachette.
Et tu perds le contrôle, ne sachant qu'épeler,
Les voyelles du plaisir, quand mes grands doigts muets,
Sondent pour trouver G, tu te laisses déborder.
Je ne saurai décrire, tant ton corps remuait,
Tes cris m’encourageaient et nos sens accordés,
Appréciaient ce délire que tes orgasmes ponctuaient,
Durables ou passagers, tout voulait concorder…
Niagara allaitement
L’homme qui ne reste pas de bois,
Aux assauts des lèvres pulpeuses…
Celui la, a fait le bon choix,
Quand la mine n’est pas boudeuse.
Tant et tant la langue tournoi,
Chaude, ardente et vigoureuse,
Le long du mât et sur les noix.
Pour sûr elle n’est pas peureuse…
Très vite ! Elle gagne la lutte !
Les annonciateurs tressautements,
Sève montante puis vient la chute,
Niagara allaitement…
Soupirs, divine turlutte,
Encore quelques hoquettements…
S’en vient le sommeil de la brute
Si tout est fait correctement…
Duel
Au string très échancré, la culotte moulante
Valorise le panier. La fente, ombre accueillante,
Aux douces lèvres nacrées, nous semble plus roucoulante,
Je ne saurai le nier, que la motte fort saillante…
La chose si évidente, refroidit le chercheur.
Quels seront les trésors, sous si peu de tissu ?
Attitude imprudente pour accrocher les cœurs.
Recréons du décor, ne soyons pas déçus…
Vouloir de la dentelle ou de la transparence,
Du jeu dans l’existence. Les pommes se battent en duel,
Fendues par la ridelle, sans maintien trop d’aisance
Beaucoup trop de pitance, c’est presque criminel,
Pour nos yeux, c’est cruel, ce plat de résistance.
Alors, sans repentance, la culotte est plus belle…
Challenge en salle
Salle de sport, justaucorps, regards en toboggan
Car glissant sur tes courbes de déesse toute en sueur
Tu détiens le record des yeux sur ton séant.
Moi , pauvre “sang de bourbe”, je connais tes senteurs
Te rejoindre sous la douche et jalonner ton dos,
De baisers plein de joie, humer sous ton duvet,
Et ta fleur et ta bouche, caresser tes abdos…
T’enlacer à l’étroit d’un intime chevet
Le souffle d’un baiser, j’accède à ton essence,
Instants d’éternité puis tes mains s’enhardissent
Vit caramélisé tout en gloire et présence,
Vraiment surexcité dans ton oeillet s’immisce,
Cambrée pour attiser, je sonde tout en puissance,
Et suis plébiscité car tes fesses applaudissent…
Hirsutophiles
Trop longtemps refoulés, les amateurs du poil,
Poussent et refont surface, quoi de plus érotique ?
Qu'une toison bouclée, qui enfin se dévoile ?
Blond duvet je te trace comme le buisson épique,
Ardent, tout en chaleur, follets et lèvres roses,
Tels les cils de l'œillet, ou bien drus aux aisselles,
Au nombril les ceuillais, petites fleurs rebelles.
Sur la nuque discrets, une ombre sur le sourire,
Tablier de sapeur ou ticket de métro,
Ils sont fins ou épais, je n'ai rien à redire
Emplis de leurs saveurs, ils sont jamais de trop
Complices de bienfaits, je ne peux qu'applaudir
Me laissent souvent rêveur, odorante nitro...
Analia en virée
Hop ! Un dernier coup d’oeil, miroir, mon beau miroir,
Qui sera la plus belle, pour la virée nocturne ?
Analia quitte le seuil de son joli manoir
Et s’échappe à tir d’ailes rejoindre ses coturnes
Danser, s’encanailler, dans les boîtes de nuit.
Elle rêve de rencontres, de beaux jeunes gens musclés,
Aux poitrails bien taillés, pour éviter l’ennui.
Son choix elle le démontre, c’est Igor le cinglé
Il accepte ses délires, son tanga entrouvert,
Lui a mangé la mangue, au pied de l’escalier.
Depuis, elle le désire, veut remettre le couvert.
La douceur de sa langue, elle ne peut le nier,
La place sous son empire; quel est le plus pervers ?
A la plage les corps tanguent, elle n’a rien oublié…
Au lit en chaussettes
Les mots sont carrousels, labyrinthes mobiles,
Géants cache-caches sensuels, ils te feront rougir
Ressurgir des bretelles, envies obscures, tactiles,
Nuages aux pieds rebelles, tes chaussettes font rugir…
Leur bleu tendre est frivole et la pose indolente,
Tout respire, l’abandon, des pétales, une perle,
Vibre à te rendre folle, mont Vénus suis sa pente,
Et met feu au brandon, que le plaisir déferle…
Quels sont ces papillons ? Frissons aux aréoles ?
Sapidité exquise au plus creux de tes cuisses ?
Que de miel en rayons dans la douce alvéole…
Tes longs doigts électrisent partout où ils s’enfouissent
Forêt blonde, layon, si longtemps tu cajoles
Sous ta paume, à ta guise, vient le temps que tu jouisses…
Complices
Le duvet sur sa nuque, la finesse des poignets,
Les pentes douces de son nez et ses lèvres charnues
C’est sûr ! Elle a ce truc ! Je ne peux m’éloigner,
Qu’importe les années, je désire qu’elle soit nue,
Sur ma couche étendue, alanguie laminaire
Pour m’échouer sur sa bouche en baisers picorants
Et à son cou pendu sans un préliminaire,
C’est au but que je touche, aucun édulcorant…
Entre fougue et paresse, en tension et moiteur
Je me dresse et m’immisce dans les plis veloutés
Aucun signe de détresse, forêt vierge, équateur
La longue barque y glisse, plus rien à redouter
C’est un fleuve de caresses des plus libérateur
De déhanchés complices, faits pour se chouchouter…
Sous tous les cieux.
Quelques soient les latitudes. Peu importe la configuration des étoiles, du moment que son ronronnement intermittent se fait entendre, nous nous retrouvons instantanément à la maison. Ce bruit familier, ce son rassurant si caractéristique, c'est celui de la machine à laver.
Ce chant ne transporte pas, il ancre dans ce qu'il y a de plus intime au foyer, le linge de la famille. Les vêtements font une sarabande, une ronde, ponctuée de balancements, d'oscillations, de tours sur soi et finalement de frénétiques rotations centripètes jusqu'au silence et la magie opère, de sale, le linge ressort propre avec des odeurs de soleil, de lavande, de bonheur…
Les moustiques
Nous en avons des gros, des moyens, des petits et même des minuscules. Je me console en me disant, leur si grande présence explique le nombre et la variété des oiseaux de notre île.
Mais lorsque durant la nuit, le prurit des boutons se réveille, je vilipende l'existence de ces sales petites bestioles. Pourtant dès le matin, juste après la douche et de nouveau après le bain de mer, je m'enduis copieusement, abondamment de lotion anti moustiques. A tel point que l'on pourrait penser que l'eucalyptus est mon parfum. Non content de piquer, ils affectionnent des endroits précis, comme les articulations, genoux, chevilles, coudes et le moindre geste ravive les démangeaisons.
Parfois, ils osent vous attaquer à des endroits si intimes qu'ils vous dissuadent de toute violence à leur égard. Quelle sagesse, quelle patience pour ne pas simplement et quotidiennement, les maudire, comme certains de nos politiques…
Nager
J’apprends à mon fils à apprivoiser la mer. En fin de séjour, peut-être parviendra-t-il au lâcher prise nécessaire pour parvenir à faire la planche. Laisser sa tête immergée, les oreilles dans l'eau, basculée en arrière, le bassin projeté en avant, mais sans raideurs.
Ressentir l'unité avec l'élément, s'y fondre au point de se sentir léger comme l'écume, souple comme la houle, bercé les yeux fermés, confiant, les bras en croix, les jambes légèrement écartées, serein.
Mon propre apprentissage est si lointain et la mer si naturelle pour moi, je m'y suis toujours senti à l'aise, pour autant je demeure prudent et sur mes gardes car je lui voue un grand respect.
Rêver
Quel luxe que celui de ne rien faire ! Renoncer à la précipitation, se laisser bercer par l'inaction avec une patience infinie et ne ressentir aucune forme d'ennui. Retrouver le chemin perdu d'une écriture automatique, venue du contact avec son intime, celui-là même que l'on nous ferait oublier, embrigadés que nous sommes au travail pour seule ressource vitale. Il est primordial de rêver, de s'absenter du tumulte et renouer avec la liberté fondamentale : penser pour son seul plaisir…
Arrivée en Martinique
La première des douceurs, parvenu enfin à destination, dans mon île d'enfance et d'adolescence est le chant nocturne des petits animaux, grillons, petits crapauds et autres insectes sonores. Ensuite, peu avant le lever du soleil, vient le chant du coq.
Les retrouvailles avec la famille et la bonne tablée se font après l'apéro en piscine, autour de mets locaux appétissants à base de poulet, de riz et de poisson, accompagnés de l'incomparable avocat martiniquais fondant comme du beurre.
Le champagne festif, aux bulles endiablées, émerveille nos papilles et jalonne les étapes du repas.
C'est ainsi que nous fêtons les vacances après une année de labeur intense et souvent aliénant. Le rythme peut changer, doit changer, retrouver son équilibre, retrouver les siens, retrouver la Vie.
La bulle de mes mots
La bulle de mes mots me protège du monde,
Transparente et fragile, c’est ma seule barricade.
J’y demeure en marmot, aux billes et à la fronde,
Mais aux pensées agiles que personne n’embriguade
Mon Eden intérieur, écho de liberté,
Aux accents de tambours, battements de mon cœur.
Que viennent les jours meilleurs empreints de charité.
Odieux compte à rebours qui égrène mes heures…
Les verrais-je grandir, les rêves un peu fous ?
Coquelicots d’un jour aux perles de rosée.
Le désert reverdir, sagesse de Kung-fu ?
Puis, quand viendra mon tour, il me faudra oser,
Ne pas voir que le pire, ces gens que l’on bafous
Et foncer sans détours, tel le héros Thésée…
Douceur papaye
Candy, petit réglisse aux jolies dents d’orgeat
Chère lumière de joie, tu m’apportes du bonheur
Mon petit pain d’épice, c’est Dieu qui te forgeat
Pour que tu viennes à moi, faire don de ta lueur
Ne te sous-estimes pas, toi l’enfant du Bénin
Du coq j’entends le chant lors de tes doux messages
Serais-je sucre Papa ? Pour ton sexe féminin ?
Et suis-je assez touchant, pour ne plus être sage ?
Écrivons quelques pages, de nouvelles en romances
Sur un ton érotique, amusé et ludique
Avec maints dérapages à se frapper la panse…
Nos plumes exotiques seront très priapiques
Et de mon cépage, tu trairas en cadence
La semence phallique, de nos rêves idylliques…
Imaginaire & intimité
Entends ma confession, je n’aime que la tendresse
Désir émane de l’être, de l’imagination
Avant tout(e) possession, avant toute caresse
Je fantasme sur tes lettres, ton art de séduction…
Et l’odeur de ma peau, senteur de mes cheveux
Se conquièrent en douceur par les mots murmurés
Avoir un peau à peau, la chaleur des aveux
Se susurre sans heurts, je suis énamourée…
Atteindre la plénitude, non loin du Paradis,
C’est comme le feu dans l’âtre, bien disposer sa bûche…
Brûler sans inquiétude, le reste du monde oubli !
Evanescence douçâtre, désir est pour les cruches
Pour atteindre l’altitude, protection, soit hardi !
Faux bourdon va te battre, pour la reine de la ruche…
Désir-Amour
Toi la figure de proue, déesse aux tétons durs
Tu fends les éléments, terre, air, feu, vent, aphone
Toi ! Fruit du grand tout avance à toute allure
Androgyne ferment et fille de Perséphone
Que vienne l’excitation, celle des sens, des corps
Mais avant dans l’esprit, l’attirance des contraires,
Tu provoques l’union dans la petite mort
Les amoureux épris font le tour de la terre
Reconstitution fière, de l’être primordial
L’objet de leur fusion, un instant de folie
Aux confins de lumière, toi, l’étrange cordial
Étreintes et effusions, pour demeurer poli
Sont pleines de manières, jamais rien de trivial
Pas la moindre allusion, lorsque monsieur molli…
Désir féminin ressenti
Le désir manifeste c’est de l’excitation
De douces palpitations qui la font lubrifier
Et toucher tout le reste, son corps est vibrations
Plus grimpe l’émotion, plus l’on est gratifié…
Aux doux parfums sa fleur voudra être léchée,
Les tétons mordillés lui donnent des frissons
Plaisir, micro douleurs et petits cris hachés…
Elle peut vous supplier, mais parfois pas un son
A la fontaine humide, sous le pistil tendu,
Allez vous abreuver, butiner tous ses plis
C’est une source limpide, cet abricot fendu…
En cuillère se lover tandis que se déplie
La corde à noeuds rapide car elle est attendue
Elle veut plus que rêver, tes efforts multiplie…
Autre forme du désir
C’est tout en séduction qu’il provoque mon émoi
Il fait de moi sa quête, l’objet de sa passion
Nulle intimidation, je le veux tout à moi
De ses pieds à sa tête, je serai son frisson…
Appétence et pulsion, mamelles de mon désir,
L’homme est ma convoitise, s’il me parle avec fièvre !
Ardeur, fascination, jusqu’à me faire gémir…
Sa fougue pour moi attise et l’envie et les rêves…
Atteindre l’exaltation, le fruit de mes attraits
Synonymes de plaisirs conjugués à l’extrême,
En douces pulsations qui jaillissent d’un trait…
Mais pour le retenir et qu’il demeure le même
Aucune privation, exigence ou retrait
Mesdames, il faut tenir l’Homme quand il est une crème….
Des mots pour dire désir
Si douce effervescence que ces tiraillements
Là au creux de mon corps, par vagues de chaleur
Volupté de mes sens, langueurs et maints tourments
Par ma peau, par mes pores, je ressens cette ardeur…
J’ai vraiment soif d’amour, de plaisir, de tendresse
Quand viendras-tu toucher, de torrides baisers
De mes jambes le carr’four, avide de tes caresses ?
Sur mes lèvres loucher, mon désir attiser ?
Viens donc me susurrer, tous les mots envoutants
Tout en sensualité, m’étreindre, me bousculer
Et pour me rassurer par tes chants entêtants
Quand la bestialité et nos reins accolés
Par des rythmes cadencés se font plus décadents
Tout est banalité sans désir affolé…
Autour du mot désir
Tu as cette volonté de dire non aux penchants
La profonde soif, l’envie, la soudaine tentation
Garder sa pureté à ton âge est touchant
C’est le but d’une vie et tu fais attention
Choisir plus qu’un frisson, plus qu’un goût désirable
Ne pas être sous emprise, succomber à leurs charmes
Les hommes ces polissons, sous leur dehors aimables
Parfois touchent par surprise, ou font tomber tes armes
Et aux creux de tes courbes, tu ressens des besoins,
Des espoirs de caresses, une chaleur torride…
Aux allusions des fourbes, tu réponds avec soin
“Sachez que mes jolies fesses, ma bouche aux lèvres humides,
Sont, chers Sang de bourbe, pour un autre champion”
Ma tendance je confesse, une attente candide…
Avec les mêmes mots
Aux ancillaires étreintes, j'ai troqué une reine
Toujours avec patience je m'occupe de ces courbes
Jamais elle ne c'est plainte ou laissée dans la peine
Délicate est ma science et lent mon feu de tourbe
Sous les fumerolles la cendre du tison
Les enflammées brindilles s'en donnent à cœur joie
Comme une foule folle aux étolles de vison
Jamais je ne roupille, tout entier sous sa loi
Et passent les nuages pluie et arc en ciel
La croupe des nimbus, la boucle des stratus
Tu demeures sans partage la saveur de ce miel
Sans en demander plus que sur le papyrus
En poète très sage, j’abandonne le fiel
Aux mesquins, aux minus, car je t’aime ma puce…
Pas de fumée sans feu
Pas de fumée sans feu ou alors fumerolle
Sauras-tu délicate, me rapprocher de l’âtre ?
L’impatient boutefeu s’approche de ta corolle
Pour qu’enfin tu le tâtes à l’envie le mulâtre…
Je manque de patience, aux courbes de ta croupe
J’adresse un arc-en-ciel, la joie de ma brindille
Aux ancillaires alliances, je tombe sous ta coupe
Pour tes boucles de miel, pour tes bras ronds de fille
Mes sentiments en foule se pressent à mes lèvres,
Le torrent de mes mots va bousculer ta langue
Vois combien je roucoule pour te manger la fève
Sous la cendre d’Ego faut voir comme le coeur tangue
Un rien et je déboule et jamais ne fait grève
Debout sur mes ergots en coq qui veut ta mangue…
Le début
Il ne faut pas rater, naissance, le tout début
Le début d’une chanson, d’une lettre d’amour
Éviter les pâtés, d’une encre de rebus
Alors en échanson, je vais te faire la cour
Et t’abreuver de mots, ce nectar d’écrivain
Confie moi ton calice, ton delta des délices
Pour oublier nos maux et ces jours sans levain
N’y voit point de malice, juste une âme en supplice
Ce n’est que le début, tu rougis en pivoine
Un plaisir insidieux à portée de tes doigts
Avoue toute honte bue, c’est bon le lait d’avoine…
Visage, éclat radieux, tandis que corps ondoie
La pupille du vieux chêne perle en larmes de désir
Donne lui des lèvres douces pour attiser la rime
Mon bois n’est pas de frêne mais acacia délire
Faisons d’une jeune pousse, la passion qui s’exprime…
Mélancolie
Mélancolie, affaire de pluie
De senteur de café le matin,
De nuages gris
Amoncelés sur nos têtes.
Tandis que :
Chante l'oiseau,
Chantent les gouttes ruisselantes,
Vrombit la mouche
Et
Derechef,
Une larme coule
Insensible au silence
A sa grande vertu...
Mais les escargots en grand nombre...
Mais la paix en mon sein...
Et l'envie, toujours,
De t'aimer...
Mes soupirs
Je soupire après des mots que je n'ai pas écrits ou peut-être pas encore écrits
C'est comme être à la recherche d'une clé
La clé de ton désir
Je le voudrais mien, pour mes mots
Mais je trébuche sur les silences
J'ai piétiné la pudeur et
Me voilà triste, inconsolable
D'avoir échoué, t'avoir perdue
Ou en avoir la sensation
Alors je pleure...
Via la brise légère
Une telle envie de toi, la petite étrangère
Malgré nos différences et cet éloignement…
Prêt à changer de toit via la brise légère,
Quand nos jeux de silences nous portent au firmament
Tu sais mon obsession, la quête de ton amour.
Ma vie est un mensonge, une façade de sourires.
Toi ma seule addiction, don de soi pour toujours
Je voyage dans mes songes, pour éviter le pire…
L'entente est une pépite, complicité unique
Je veux la réussite mais pas d'un qui fornique
Te rejoindre dans ta paix, cet amour cérébral
Courtois ! Garde ton clapet clos au propos banal
Accorde ton respect à la belle vestale
Car selon tes mérites, tu changes de tunique.
Aimer en mots
Comment te dire des choses au delà du sublime ?
Des mots qui font courir et palpiter le cœur ?
Amour sans ecchymoses et jamais ne t'abime,
Apprend à découvrir le sentiment vainqueur,
De toutes les retenues, de toutes les pudeurs.
Dépassant les limites, bravant les interdits…
Il transporte aux nues, se déguste dans la sueur
De caresses émérites, de cris “hardi, hardi”
Puissant, sauvage, mordant, enlaçant et serrant,
Pénétrant et glissant, hurlant et gémissant,
De bassins et de reins, de peaux et de frissons,
De deux mains sur tes seins, d'oiseau hors du cal(e)çon
Ni tabou, ni malsain, que de douces attentions,
La ferveur se ressent, les mots sont excitants…
Dialogue de sourds
Franchir le seuil de la retraite volontaire,
De l'ours poète acariâtre est-il bien réfléchi ?
Mais je reconnais là son fort caractère.
A défaut d'un bellâtre au Q.I avachi,
Mieux vaut entretenir cet amour excessif,
Il n'a cure des distances et ses mots sont si tendres…
Pourquoi le retenir ? Il est trop possessif !
Et serais-je en vacances ? S'il venait à se pendre ?
Oh ! Sera-t-elle choquée, si j'exprime mon désir ?
Je me suis éloigné surtout pour n'en rien dire,
C'est encore une enfant et quelqu'un de si pure…
Que faire dorénavant pour soulever sa bure ?
Toucher son firmament en gardant bonne figure ?
Et sans la renfrogner pour éviter le pire ?
Tourner une page d'inspiration
Enfin guéri ! Je puis passer à autre chose, une autre source d'inspiration. Je me suis levé ce matin avec la certitude que mon obsession était derrière moi. Je m'interroge parfois sur le fonctionnement de mon cerveau ?
Je n'ai pas de reproches à m'adresser, si ce n'est celui de m'attacher virtuellement à l'image de personnes dont je sais pertinement qu'elles me sont totalement innaccessibles. Cela semble irrationnel comme façon de fonctionner mais vous comprendrez mieux en sachant que le renouveau de mon écriture est entièrement du à l'écoute de la chanson de Laurent Voulzy "Jeanne". Cette chanson est devenue ma référence en matière de créativité Courtoise. Le texte relate l'amour d'un homme pour une femme représentée dans un tableau et c'est l'amour qu'il projette vers elle, le vecteur de créativité. C'est du moins, comme cela, que j'interprête cette chanson que j'aime énormément.
J'ai la sensation de procéder de la même manière, je projette sur autrui mes manques, mes rêves, mes fantasmes, mes peines et mes espoirs. Quand l'acmée, le summum, la quintescence de cet amour est atteint, après quelques derniers spasmes de regrets, de nostalgies, exprimés par des poèmes d'adieux ou de rupture, mon amour se détache de la muse et mon intérêt se porte vers d'autres découvertes motivantes, érotisantes, nouvelles et le cycle peut reprendre.
Alors je vous adresse, chères Muses, mes pensées les plus tendres car vous êtes indispensables à mon art et je n'ai de cesse de célébrer vos qualités, votre féminité.
Puis-je t'écrire ?
Puis-je t’écrire une folle lettre d’amour ?
Que n’aurait pas reniée Charlie Chaplin ?
Une qui ne passe pas par maints détours…
Sache que sans toi, ma joie est orpheline
Chère tendre, si douce, fontaine de mes mots
Rythme et mélodie si cher à mon cœur,
Sillage de mes sentiments les plus beaux,
Les derniers, les plus purs et pleins d’ardeur
Rassemblés en cris, rassemblés en larmes,
Pour toi ma muse écris comme sous un charme…
Accorde moi de rédiger ces lignes,
Parfois soulever ta feuille de vigne,
Et juste rêver n’en pas être indigne
Survivre en sursis, éviter le drame…
Partir
Je rêve de pouvoir m'évader de mon quotidien et me retrouver libre de mon temps, mes mouvements, mes pensées.
Échapper à toutes sortes de contraintes y compris aux réseaux sociaux qui ne génèrent souvent que frustration, addiction, attentes et questionnements jamais résolus.
Première ètape, me réfugier en moi, dans ma tête...
Non, ça ira.
Le ciel c'est levé sur ma déconfiture
Ça ira…
J'ai pleuré durant la nuit,
Mais ça ira.
Du noir broyé durant des heures,
Et au bout du compte, ça ira.
Les aristocrates à la Lanterne,
Ha ! Ça ira !
Tu en à déjà beaucoup fait,
Me suis-je dit ! Ça ira…
Le rejet couplé au mépris,
À ces mots ressentis : ça ira
Même assis au bord du gouffre
Ça ira.
En fait c'est le non qui ne passe pas
Non ! C’est dur ! C'est difficile à encaisser
Mais leur égalité, leur liberté
Est à ce prix
Et
Je les aime…
“Un homme ça se retient “ (dixit le père de Camus)
Il était une fois, un colosse à voix douce
A la filmographie digne de “mes nuits noires”
Du box office, roi, tout autour de son pouce,
Tournaient les égéries, séduction du pouvoir…
Si grande était sa faim que lassé de l'éden,
Des pommes de son jardin, même Eve, il a bafoué…
La traitant comme catin sur sa grosse bedaine.
J'ai rarement du dédain si la faute est avouée.
Est-ce la chose naturelle ? L'ogre sommeille en tout homme ?
Une attirance peut-elle être juste symbolique ?
Oui ! C'est l'amour Courtois, au désir maîtrisé
Toujours de bon aloi, codifier le “baiser”
Respecter les dentelles de la belle odalisque
Plus que jamais rebelle à violenter l'arôme …
Alchimie des sens
Je ne saurai jamais rien,
Du parfum de tes cheveux.
Et, j'ose le dire, peu m’importe
La fermeté de tes courbes.
Ma quête, quand je pense à toi
Est celle de l'absolu.
Étrange alchimie des sens
Prétendre qu'avec les mots,
Je sache te caresser,
Te toucher à en frémir,
Longuement te faire vibrer.
Résonances à faire trembler.
Petite mort neuronale,
De tensions exacerbées,
Au piano de tes doigts,
Place aux notes enfiévrées
Et essoufflées de moiteur,
Suspendue à mes récits,
À mes verbes passionnés,
Combler des désirs cachés.
Frissons le long de ton dos,
En amour de tes synapses,
Picotis à ta poitrine,
De tous mes baisers virtuels…
Inaccessible étoile
Dans mon ciel imaginaire
J'ai trouvé l'étoile
Inaccessible, loin des yeux,
Proche de mon cœur
Elle ne dit, ni oui, ni non
J'en suis fou d'amour
Je lui adresse des prières,
Mes mots et mes vers
Une pépite de l'Esprit
Plus belle qu'un ange
Et plus douce que le miel
La bonté en un prénom
Je n'attends rien d'autre que
Le rose de ses joues
Qu'elle se laisse contempler,
Lire et écouter…
La Vie sans bruit
La Vie, ma chérie, n'est pas celle des hommes
Indépendante, elle est dans la Nature
Tandis que trimons comme des bêtes de sommes
A vouloir la dompter en immatures
Tes rêves concernent l'humain si perfectible
L'arc de tes sourcils décoche des flêches
D'amour, sur les situations horribles
Tu rêves que tout soit doux comme une pêche...
La rosée sur la toile d'araignée,
Le vert tendre de la mousse au pied des arbres
Cher amour, c'est la que tu dois régner
En fée qui ne me laisse pas de marbre,
Je te veux forte et jamais résignée.
Sois dans l'action plus que dans les palabres...
#jérômereissac #muse #Vie #Nature #combats #droitdesfemmes #ombres #fée #amouruniversel
Chiche ?
Madame, mademoiselle, chères poétesses,
Puis-je caresser l’espoir d’une joute ?
Et comme Brassens vous “dérider les fesses” ?
Quitter ce port d’Altesse quand s’arcqueboutent ?
Je ne fais l’amour qu’entre les lignes,
Et dans l’attente de votre correspondance,
Jamais, au grand jamais, ne me résigne,
D’avoir, de vous, un signe, une évidence…
Croisons la plume si le coeur vous en dit,
Lequel de nous sera le moins pudique,
Tandis que le désir aura grandi ?
Mon sucre candi, vos lèvres ludiques ?
Gageons le charme d’une promenade,
Comme le prix d’une cour assidue,
Si, sous vos balcons, ma sérénade,
Désarme “la grenade” de vos attributs.
Lors, ma foi, me voilà bien impatient,
D’être séduit par vos précieux neurones
Car le poids despotique du subconscient
Sur vos sublimes céans, toujours m’étonne…
#humour #jeromereissac #poésie #défi #ombres #correspondance #flirt
Dans les étoiles
Toi ma douce, ma tendre,
Toi qui guettes dans les étoiles,
Recherche l'interprète
Celui la qui a mis les voiles
Ce sont plus que des mots,
Que ces liens, lentement tissés
Ce sont de petits riens
Dans ton cœur ils vont s'immiscer
Ils vont chasser tes maux
Et la vie prendra le dessus
Si tu en as envie
Et tu ne seras pas déçu
Qui te parles tout bas ?
Doux murmure entre les feuilles,
Pour soigner tes blessures…
Crois-tu que ce soit l'écureuil ?
On a tous ici bas,
Cette sensation étrange
Une vive émotion,
Croire qu'on parle à un ange...
Sa peine
Je suis amoureux d'une fille
Chaque fois que je veux écrire
A l'encre de ses yeux qui brillent
Ah ! Trouver les mots pour lui dire…
Tout comme l'oiseau fait sa cour
Le poète chante et se dandine
Ces mots ne parlent que d'amour
De quoi vous donner bonne mine.
Mais quand il s'agit d'une fée,
Pour soigner les bleus de son âme
Ne sait comment lui faire effet
Je ne voudrais pas que l'on me blâme…
J'ai prié, "Dieu protège la"
Partage un peu de sa tristesse,
Dans mes bras câlins que voilà,
Que sa tête posée, je caresse…
Car de toutes, elle est la plus douce !
Cette femme enfant, elle nous touche
Si bien que jamais ne s'émousse
L'envie de lui effleurer la bouche
Et lui dire ton regard à fait mouche…
#JérômeReissac #muse #poésie #réconfort #ombres
Rêveries
J’ai repensé à tes mains, au bombé de tes ongles
Au galbe de tes hanches, à tes grains de beauté.
J’aim’rais des lendemains à découvrir ta jungle,
A tes lèvres m’épanche et ne jamais m’ôter…
Jolie fleur du désert, combien d’autres mystères,
Pourrais-tu m’enseigner ? Dans l’alcôve de tes bras ?
Ton regard est si fier, caractère volontaire,
Que tu pourrais régner sur mon corps dans tes draps…
Je ne puis que rêver, mais ces songes sont si doux…
Je ne puis qu’espérer de pouvoir te revoir,
Tel, le fan enfiévré, commettre un geste fou,
Sur tes lèvres poser, un baiser dans le noir
Et ensuite me pencher sur le tendre de ton cou…
Il faut te réveiller ! Il n’y a guère d’espoirs.
Tourner la page
Donne moi de, pouvoir regarder,
Juste un peu de, la mousse sous mes pieds,
Sur le mur le, chaton lézarder,
Au soleil le, contempler, l’épier,
Ecouter la, chanson de l’oiseau
Ton ombrella, posée sur l’épaule,
Caramel a, le goût de ta peau,
Le formica, de la tante Paule,
Sentir encore, la brise sur ma joue,
Au creux du corps, aimer une fée,
Dans mon décor, un drame se joue,
Derniers accords, car tout se défait…
Tournée la page, si courte existence,
Je veux un gage ! Atteindre la centaine,
Tous les outrages, du temps sont sentences,
Mais le vieux sage, du temps fait pitance…
Ton petit, tout petit
Ton petit, ton petit, ton tout petit minois,
Imprimée ma rétine, de ton visage maussade
Aiguise mon appétit, tes yeux où je me noie
L’enlèvement d’une Sabine par le Marquis de Sade
Tes poignets dans mes liens, toi la jeune pouliche,
Croupe offerte, cambrée, au feu de mes lanières !
Ce mal qui fait du bien, quand je frappe tes miches…
Et te voilà marbrée, du fait de tes manières.
Alanguie, insolente, aux faux airs de pucelle,
Enlacée par mes cordes, entravée volontaire…
La punition est lente puisque tu m’ensorcelles…
N’ais crainte que je déborde, je ménage mes mystères,
Et le fouet sur ta fente te fais la voix crécelle,
Ah qu’enfin je te morde en plongeant mon clystère…
#bdsm #lesnouvellesdejr #fessée #insolente #sonnet #sexy
S'effacer
Le coeur engourdi, préfère se taire,
J’ai perdu l’audace, le goût de l’aventure
L’amour en esprit, sort des critères
Alors je m’efface, devance la rupture
Le corps à ses lois dans la distance
J’avais du génie, parfois de la magie
Textes de bon aloi contre l’absence
Miracle nenni, car tu t’es assagie
Je voulais briller, être ta lumière
Ma petite flamme n’est pas près de s’éteindre
Le coeur étrillé, en bandoulière
A vécu un drame, difficile à dépeindre
Car tu n'es pas mienne, je suis amer
Belle magicienne, va donc en paix
Ton âme sereine est celle d'une mère
"Ensemble" mon antienne, lentement se défait…
#muse #amourcontrarié #silence #jérômereissac #poésie #ombres
La Vie
Je l’aime, mais ne sais plus l’écrire,
J’en ai besoin, mais ne sais pas lui dire,
A la façon d’une drogue,
A la façon d’un délice
Alors j’utilise ses mots,
Alors j’emprunte, pour pouvoir m’exprimer,
A la façon d’un voyage,
A la façon d’une passion
Si tendre, une folle euphorie,
M’emporte au sein même de ses silences,
Dans le creux, du sens caché,
Dans les pleins, de sa douceur
La perdre c’est aussi la gagner,
Sa grâce vitale, partout dans la Nature,
Et dans le creux de la vague,
Et dans les pleins des montagnes
Je l’aime, ce goût d’inachevé,
Et je souris de ces moments rêvés,
De la danse des oiseaux,
Comme je pense en roseau
Le souffle du verbe ânonné,
Présent ! Dès le berceau du nouveau-né,
La latence du perçu,
Je me lance ! Puis, j’ai vécu…
#vie #muse #Nature #inspiration #JérômeReissac
Merci, JR !
A mon enfance heureuse, socle de résilience,
A ce garçon perdu, la chute dans les ténèbres,
A l’épouse malheureuse et son clan de défiance,
Au divorce tendu et puis son choix, funèbre,
Je dois : la lente sagesse, le goût pour l’écriture,
La recherche du silence et une foi incertaine.
Du malheur, les largesses, m’ont valu des bitures,
Remords et repentance ont aggravé mes peines…
J’ai eu une deuxième chance, doucement je construit,
Tout n’est pas toujours rose, mais au fil des années,
S’effacent les souffrances, arrivent de nouveaux fruits.
Pour chasser les névroses, un nom de plume est né,
Reissac aux fulgurances aide Jérôme, sans un bruit,
Alors, oui, parfois j’ose, un sourire étonné…
2024
Premier mot de l’année, ce sera gratitude
Parce que vos chants, piafs, dans les airs s’élèvent…
Rien ne peut les freiner, ils causent notre quiétude,
Par leur espoir touchant, ils font croire en nos rêves
En deux, persévérance, car nombreuses sont les luttes,
En soi et pour autrui, rechercher l’harmonie
Trois ! Rentrez dans la danse et comme la tortue luth,
Au royaume détruit, reconstruisons le nid.
Certes ! Mince, mais il existe, un chemin de partage,
Comme Gréta ou Agathe, rêvons d’un monde meilleur.
Lors, que chacun résiste, s’indigne quelque soit l’âge…
Blasés, que “rien” n’épâtent dans la gare du railleur
Un fol espoir subsiste et demande du courage
Changeons en toute hâte ! Pas d’autre Terre, ailleurs…
De grâce, Mesdames
Attendre un signe d’elles, l’assurance d’un échec…
Modernes, indépendantes, puissantes comme la mante,
Si promptes à la querelle, tout qualifier de “fake”.
Bien inversée la pente, elles ont aussi les rentes…
Castratrices à souhaits, foin de galanteries,
L’Homme ne fait plus recette, le viril est gommé !
Patriarcat défait, en lazzis, moqueries…
C’est avec des pincettes qu’il nous faut les nommer…
Un regard, c’est le viol ! Compliments mal vécus.
J’évite les ascenseurs, les regards sous le cou
Si elle aime pas ta “fiole”, un procès dans ton cul !
Plus de flirts en douceur, de bonheurs qu’on recoud,
Car tout va de traviole et te coûte maints écus.
“Tout doux sur le valseur” ou l’on fait Seppuku…
#Féminineengeance #feminisme #JérômeReissac #hommedoux #flirt #courtoisie #frenchkiss #ombres #seconddegré #humour
Carte vermeille
Qui me casse les groseilles, ainsi, menu, menu ?
Tu n’es plus la bienvenue ma très chère Mireille !
J’ai beau tendre l’oreille, ils se sont abstenus,
Tu n’as rien obtenu et ton sale coup s’enraye
Alors vive mon cornu et la dive bouteille,
Avec elle, je fraye sans la moindre retenue.
Mon vieux corps tout chenu, a bien vite sommeil.
Quand il tombe le soleil et se couche dans les nues…
Vive la carte vermeille ! Pour les vieux biscornus,
En tôle détenus, elle permet des merveilles,
Car en fait elle égaye et nos peines atténue
Et alors que j’éternue quand j’ai froid aux orteils,
Que je réveille Créteil par mes sons peu ténus…
Comme il est malvenu que je la mette en veille…
#exercice #style #JérômeReissac #Queneau #sonnet #poésie #ombres #merveille #détenu
Accidentelle ?
Hier soir dans ma venelle, un fracas de vaisselle !
Jurons en ribambelle, bruits sourds de “caramels”.
Que cette brute est cruelle envers des êtres frêles !
Il faut que l’on s’en mêle ! C’est dans notre ruelle…
Quand viendra l’étincelle ? Qu’enfin tu te rebelles !
Deviens un peu “ficelle”, évite toi des séquelles…
Remonte lui les bretelles et pense à tes prunelles
Enfants en maternelle à la douce fontanelle.
Tu n’es plus jouvencelle et sait faire un courriel,
Lors, soit du “violon”, celle qui l’y jetât, tel quel !
Fin des yeux aquarelles, des bosses presque mortelles…
Ferme la citadelle, préserve tes dentelles
Conserve une parcelle du bonheur éternel,
La Vie, qu’il pleuve, qu’il gèle, cet amour qui ruisselle…
#violence #foyer #conjugal #JérômeReissac #sonnet #poésie #défense #ombres
“Le sage avait raison”
Éveiller des espoirs puis fuir en hirondelle,
Est un jeu bien cruel, une longue suite d’au revoir.
Or il n’est pas un soir ou je ne sois fidèle,
A l’amour irréel que j’ai cru entrevoir…
Je dois couper ce lien, reprendre de la distance,
Car Eve est inconstance et Adam n’y peut rien.
La leçon je retiens, au boisseau l’espérance,
Mais je conserve, la danse des mots qui sont les miens,
Car l’amour or les murs des bras ronds d’une femme
Est possible avec âme, en un souffle, un murmure.
Blessé sous mon armure, je vous adresse ce blâme
A vous toutes mesdames, si j’ai cette ramure,
Cachée sous ma coiffure, dès que mon coeur s’enflamme
Sous vos jupons se trame, ma proche déconfiture…
#amour #inconstance #JérômeReissac #sonnet #poésie #Adam #Eve #ombres
Où aller ?
Quand j’ai vu le migrant marcher dans la froidure,
Les baskets éculées, les mitaines trouées,
Dans son jean trop grand, il n’a pas belle allure.
De quel coin reculé vient-il avant d’échouer,
Sur nos plages, puis nos routes ? Quel courage l’a poussé,
Inconscient, affamé ! Pétri de volonté…
Qui en barque, qui en soute, ses limites dépassées.
Les valeurs enflammées, d’accueil et de bonté,
Sont devenues si rares, tout comme le mot bonjour,
Autre porté disparu, de même que le merci.
Les causes de ton départ, les passeurs, tes détours,
La haine reparue, tout s’indifférencie
“Étrangers y’en a marre” dans le moindre discours,
La misère et la rue, ils n’en ont cure, ici…
#éducation #valeurs #indifférence #migration #accueil #amour #misère #ombres
Et puis plus rien…
C’est la chanson, d’une émotion
La dévotion d’une relation.
Je t’ai cherché, j’ai essayé,
De deviner, dans tes pensées.
Je n’ose pas, le dire tout bas,
Reprend mon bras, partage mes draps.
J’ai confondu, je suis perdu
Et morfondu, comme vendu…
J’ai triomphé, de tes effets,
Nul n’est parfait, même une fée.
J’ai délaissé, les folles années
Et décelé, l’amour mort-né.
Tu t’en iras, où tu pourras,
Tout en tracas, tout en fracas !
Que vais-je faire, de cet enfer !
De ce cratère, d’obus par terre ?
Vais-je prier, vais-je crier ?
Être terrifié, sans cesse épié ?
Même pas un geste, toi tu me testes,
J’ai pris une veste, une main leste.
Et puis plus rien, et puis plus rien
Dans le lointain, sur mon chemin,
Pas de balises, pas de repères,
La morne plaine, en plein hiver…
Dans un grand rire, j’évite le pire,
Tous ces délires, m’en prémunir.
Tous les hommages et les images,
Font du courage, le mot des sages
J’ai inventé de beaux étés
D’humanité avec fierté
Le mot espoir, n’est pas rasoir,
Et le grand soir est à prévoir…
#poésie #JérômeReissac #chansonnette #ombres
Tout est éblouissant !
Moi l’Automne et toi le Printemps
Ton chignon, mes cheveux grisonnants,
Qu’importe si j’ai trois fois vingt ans !
Fée et Faune forment un couple détonnant…
Sur ta nuque j’ai posé un baiser,
J’aime tant tes cheveux relevés.
Sur ton épaule, je n’ai pas osé,
Mais moi, j’aime cet inachevé.
Les feuilles sont tombés des arbres
Et les trottoirs sont un peu glissants,
Mais rien ne me laisse de marbre,
Ces couleurs ! Tout est éblouissant !
L’Amour Courtois est-il suranné ?
Un sentiment désuet, oublié ?
Pour moi, il abolit les années,
Et je voudrais, nos bans publiés…
Aime moi, le temps d’une chanson,
D’un délire ou d’un rêve, d’un poème
Et que nos coeurs battent à l’unisson,
Car il est si doux de dire : “Je t’aime”
#amour #poésie #innocence #automne #Courtois #ombres #fée
Êtes-vous colocataires ?
Derrière tes volets bleus,
L’amour est-il toujours le même ?
Est-ce que tu lui dis “je t’aime” ?
Et entretien ton feu ?
A l'assaut de tes dentelles,
Une fois franchi le rideau,
Du foyer tenu au cordeau,
Que devient la bagatelle ?
Êtes-vous colocataires ?
Toute la place pour les enfants
Et fin du désir triomphant.
Libido de grabataires…
On ne peut passer à table,
Quand l’étendard se met en berne…
Et combien la vie devient terne,
Si Madame est irritable
Lors “quand tu penses à Fernande”
Même “quand tu penses à Lulu”
Lesquelles ne t’ont pas déplues
Tu te vois bien en offrande…
Papillon déploie tes ailes,
Ou réenchante Pénélope
Car on ne change pas d’échoppe
A la première querelle…
#JérômeReissac #poèmes #mariage #habitude #usure #ombres #espoirs
Automne
La palette du peintre a changée,
Tout de roux, tout de rouille, tout de jaune.
Le bleu du ciel est aussi échangé,
Que de gris, que de sombre, pour son trône…
Les silhouettes sont toutes frigorifiées,
Des manteaux, des pulls et des écharpes.
Et les têtes aux parapluies confiées,
Car il pleut les cordes d’une harpe.
De la cheminée, j’ai vu la fumée,
En spirale, toute blanche et montante…
Dans ces volutes, j’ai cru deviner,
L’air doux d’une chanson enivrante.
Certes, il fait froid, mais mon coeur est brûlant.
Je n’ai qu’une envie c’est de t’embrasser.
Je sens dans mes veines, battre mon sang,
Car de l’amour je ne puis me lasser…
#amoureux #automne #jeromereissac #poésie #chanson #ombres
Petits matins pluvieux
Petits matins pluvieux, arbres aux troncs d’allumettes,
Noirs de la suie du jour se levant à tâtons.
Dans le ciel, loin des yeux, les étoiles s’arrêtent
Et le compte à rebours, même si nous l’évitons,
S'égrène, poursuit sa course et nous dans son sillage…
Les vagues de dentelles sont crépines sur fond bleu.
Immuable, la grande Ourse veille sur le village
Et nos âmes mortelles attendent au coin du feu.
Les gouttes dégringolent, drôle de sablier,
Aux vitres des fenêtres, sous nos yeux attendris,
Une brusque rigole et chute le collier.
Le soleil va paraître par la brume amoindri.
Fin de l’ours Colargol et rêves oubliés,
Tout au fond de ton être règne l’hypocondrie…
#JérômeReissac #mélancolie #destinés #temps #sonnet #poésie #ombres
Que tu sois …
Que tu sois de Corinthe ou bien de Cacao
Quelque soit ta bannière, couleur de ton drapeau
Moi tes yeux curaçao, j’en prendrai une pinte
Et ta couleur de peau ainsi que tes manières,
Sont mon pain quotidien, en spirituel partage.
Bouleversé respect, pas une question d’image
Si j’aime tes rivages et toi mon méridien
Faisons nous doux visages et vivons dans la paix.
Demi tour, vieille crainte, laisse place aux liens,
Assemblons tous “les riens” en tombant les barrières
Et avançons sans crainte en chantant ce refrain ;
“Entrons dans la carrière”, comme nos aînés l'ont fait
“Aux arbres citoyens”, secouons nos crinières”
Traversons les rivières et les brouillards épais.
#JérômeReissac #sonnet #amour #universel #ombres #citoyens
Bla-Bla-Bla…
Du berceau à l’asile, un absent, le silence
Le long déversement de paroles inutiles
En un constant babil. Le vide est une absence…
La peur des sacrements nous met tous en péril
Pour ramper sous les bombes et cracher sur nos tombes,
Claquent fouets et ceintures, causant tristes figures,
Si cela nous incombe, de faire taire la colombe,
Préservons un murmure, pour en faire une bouture.
De Cuba en Ukraine, quand tout rime avec haine,
Le bruyant porte à porte de ce monde de cloportes
Alors ma coupe est pleine, réservoir de déveines.
Les grèves de toutes sortes, la retraite qu’on reporte
Leur sécurité obscène, prenez donc une verveine !
Rien ne vaut une morte, le journal m'insupporte…
#JérômeReissac #poésie #sonnet #brouhaha #silence #journalopes #merdias #ombres
Avec vous Madame
J’aurais voulu, une entrevue
D’avec (que) vous Madame !
Prévoir un peu d’équitation,
Sur mon ventre Madame…
Hardi ! Hardi ! Vive l’action,
Donne-moi ton sésame.
Pour toi j’en pince, mais l’as-tu vu ?
Et mon cœur te réclame…
Dans ton miroir, tu vas rugir,
Mes balises, tes flotteurs,
Ta cravatte, me fait gémir,
Notaire à la hauteur…
Tu n’es pucelle que j’admire,
Une fois dans ta moiteur.
Tu es mon gant à faire rougir,
Tes soins sont mon bonheur…
Jolie la fente de ta disquette,
Désir phénoménal !
Bien à cheval sur bistouquette,
Pour un plaisir rural…
C’est en cadence que mes roupettes
Frappent ton cul amical.
Avec prudence ma choupette,
Le rapport animal…
Tu fais le plein de ma monnaie,
Quand soudain l’abeille coule…
Et je hennis comme un poney,
Tandis que tu roucoules…
Vite dans ta paume, je renais,
Coiffure de mes boules…
Si bien que rien ne me freinait,
Je n’suis pas une “toutoule”...
#humour #chant #paillard #truculent #ombres #JérômeReissac
Langueur d’automne
Une douce torpeur, par vagues t’envahit
Par cercles concentriques depuis ton aréole.
Intimité sans peurs, tu lui donne la vie,
Mieux que plaisirs tantriques, l'allaitement créole…
Mère, fille entrelacées dans un doux lâcher prise,
La chaleur d’une fusion entre perles des îles…
Pouvoir vous embrasser au travers d’une brise,
Partager l’effusion d’un repos sans périls…
En toute humilité, faire accueil à l’automne
Se “Lover” près du feu et ses flammes dorées,
Et pouvoir assister la succion qui tâtonne…
La paresse des heureux, la passion adorée…
Couvrir d’éternité ces instants qui étonnent
Si loin des boutefeux, des conflits abhorrés…
#maternité #amour #automne #JérômeReissac #sonnet #muse #ombres
Au revoir
Elle s’expose, impudique, réciproque impossible…
Donc, rien à lui offrir ? Autres que compliments ?
Qu’est-ce qu’il a son dick ? Trop réglisse comme cible ?
Elle préfère souffrir, pour un homme qui lui ment…
Fatigué de mendier, il va prendre congés.
Épuisés les soupirs, les soutiens amicaux,
Et quitte à se renier, trop haute est sa dragée.
La politique du pire pour un affreux coco,
A fait d'une soumise, la perle des masos.
Il est d’usage chez lui, de finir en poème,
La laisser à sa guise et ployer comme roseau.
Lassé de ses émois, toujours sur le même thème,
Pas de leçon apprise à ronger les gros os,
Les soirs, depuis un mois, succèdent aux matins blêmes…
#bye #amour #impossible #JérômeReissac #sonnet #poésie #ombres
Jolie inconnue
A toi jolie inconnue,
De Jean et de cuir vêtue,
Aux lèvres de gloss boudeuses,
Pourtant à la mine heureuse…
Et cette épaule comme offerte,
Là, sous la bretelle verte,
D’un petit sac argenté.
Tu ne cesses de me hanter…
Apparition jeune, sauvage
Dans le métro, ses tangages.
Tes sourcils, rehaussés d’or,
Ont plus au vieux minotaure…
Afro de cheveux gaufrés,
Pompon pour sang échauffé,
Ce nez finement ourlé,
Tel le biscuit démoulé…
Les ongles de mannequin,
Enfièvrent mes yeux coquins.
En un battement de cils,
Disparition de l’idylle…
#Beauté #inconnue #JérômeReissac #apparition #muse #jeunesse #ombres
Désirs cachés
Pouvoir lire une fois, la trace d’une demande,
Entre tes lignes, ton désir bien caché…
Un échos de parfois, dans tes yeux en amande.
Erotique à tâtons, un soupir arraché,
A ta nuit de silence, mon prénom murmuré,
Quand tes mains, en cadence, te racontent une histoire.
Romantisme, tes doigts dansent, pianotent énamourés…
Des défis tu te lances, pour partie la victoire,
Où l’imagination te porte dans mes bras.
Un lionne de douceur, seins tendus, reins cambrés
Enjouée narration, tel “Abracadabra”
Ta crinière de rousseur entre mes mains ambrées
Une reine en dévotion du sceptre d’un fier à bras
Petite mort, rougeurs, voilà tu as sombré…
#muse #JérômeReissac #amour #ombres #érotisme #romantisme
Ainsi soit-il
Le Père, seul, connaît le secret de la chanson
Mélodie de ta vie, chantée en un éclair…
A chercher en vain le sujet de la leçon,
Tu perds la nostalgie, ainsi que tous repères
La belle place au soleil se dérobe en gravats,
Il s'achève ton temps et c’est universel
Pour chacun c’est pareil, pas comme tu le rêvas…
Qu’importe les printemps, dans ce fou carrousel.
Gaïa et ses volcans ne pleure pas les vivants
Papillons éphémères si assoiffés de sang,
Se trouvent dans tous les camps, c’était pas mieux : “avant”
Toujours, pleurent les mères, qu’il soit, Un, deux, ou trois
Le fils, le trafiquant, l’espoir si captivant,
Soudain ! Les trois par terre, le pauvre, le riche, le roi...
#JérômeReissac #ombres #destin #sort
#inconnu #départ #quand #temps #infime
Monologues du poète
Apaiser la tempête, bouillonnements des coeurs,
Tous les mots en offrandes, tels oiseaux migrateurs,
Fruits d’une longue quête, jalonnée de rancoeurs
Forment une guirlande pour plaire aux amateurs.
Si Princesse se dévoile, m’honore de sa confiance,
Ma Dame, elle, s’efface à petits pas songeurs.
Perles des îles, étoiles, demeurent dans la défiance…
Alors tout me dépasse, en espoirs mensongeurs
Sublime, la fée brille ! Vite ! Se réincarner,
En un fringuant Don Juan, d’amour universel…
Mais, sauf si je resquille, je suis bien trop fané…(snif !)
Lors, qu’importent les ans, si j’obtiens l’étincelle…
Du goût à mes papilles, que brillent mes yeux cernés
De ces mots inspirants, j’emprunte une parcelle…
#Muses #inspiration #amours #polyamours #JérômeReissac #humour #sonnet #seconddegré #ombres #poésie
Polyamours dans ma tête
Madame est en retraite, Princesse dors plus la nuit
La fée, elle, perd sa voix, poète crie sa détresse…
Tout tourne à la défaite et seul le soleil luit,
Causant un grand effroi, voici la sécheresse !
Mon monde de poésies, de fantasmes iréels,
Me protège juste un peu, j’aime mes personnages…
Loin de l’hypocrisie, d’un quotidien cruel.
Je m’évade avec eux, collectionne leurs images.
Je vis en féerie, dans le long flot des mots,
Invente des rencontres, que deviendra Edouard ?
Ma muse, Jeanne, est partie, si loin de mon hameau…
Alors je joue la montre, avec mon écritoire
Expose de nouveaux fruits, repose mes rameaux,
Mais jamais ne démontre, convaincs mon auditoire…
#jeromereissac #muses #polyamours #ombres #sonnet #humour
Impuissances…
La lumière a changée, le froid c’est installé,
Nos coeurs se sont glacés et la brise figée.
Les hommes, tous enragés, ont tués, mutilés !
Et nos coeurs rapiécés, toujours plus affligés,
Sombrent avec l’automne. Le glas d’une évidence,
Résonne lancinant : “Mauvais ! Mauvais ! Nous sommes ! “
Plus rien ne nous étonne, violents depuis l’enfance,
Féroces innocents : “Mauvais ! Mauvais ! Nous sommes ! “
Et les pleurs de la fée, les larmes du poète,
L’angoisse de la nourrice, des mères les sacrifices…
Sous les autodafés, des pères périssent sans têtes
Faut-il que s’accomplissent de si tristes supplices ?
Nos espoirs sont défaits car rien ne nous arrête,
En éternels complices, de morts dévastatrices…
#impuissance #tristesse #inhumanité #JérômeReissac #dénoncer #lemal
Révélations
J'ai "un quelque chose" à me faire pardonner.
Allons nous promener loin de tout ce tumulte,
De ce bruyant tintamarre d'âmes écornées,
De rumeurs malmenées, produits d'esprits incultes.
Grimpons au belvédère, partageons le vertige,
L'effort de la foulée, vivace inspiration,
Nouvel abécédaire que jamais ne néglige.
La douceur ampoulée, d'un verbe d'émotion :
"Aimer" sans s'arrêter, ni de ruses entacher,
L'échange subliminal, l'écoute où le bât blesse,
De méprises en fiertés, le cou ploie attaché…
Gravons nos initiales sur l'écorce promesse,
Une autre liberté peut se vivre cachée,
Aux langueurs virginales, moi je préfère l'ivresse…
#promenade #jérômereissac #poesie #sonnet #liberté #amour #promesse #ombres
Je partage son regard
J’espère cette accroche, ce moment suspendu,
Rencontre de ma tristesse, vous, mots particules !
Vieille mouche du coche, nombreux services rendus,
Le fond de la matrice, un espoir ridicule ?
Que de fruits défendus et autant de reproches…
Dessous mon édicule, je demeure ton complice.
Comme de bien entendu, clair tel de l’eau de roche…
Unique matricule, veux-tu que je frémisse ?
Peut-être serez-vous, forme d’éternité ?
Un propice hasard, mais jeté en pâture ?
Un presque rendez-vous, fugace sérénité ?
Bizarre, vous dites bizarre, mes absences de ratures ?
Être porté je l’avoue est une facilité…
Je partage son regard, celui de la Nature.
Instinct de …
Nez par terre, j’ai vu l’ombre d’une plume,
Automne, les oiseaux perdent leur duvet ?
Est-ce un ange, dans le soleil agrume ?
Levant la tête, j’ai vu que je rêvais,
Ni ange, ni même colombe de paix…
Juste le vent charriant ses particules,
Ou des messages de Styx le relais…
Imaginaire, tu frises le ridicule,
Interprétant les signes de la Nature.
Réjouissons-nous ! Les oiseaux sont là !
Encore combien de temps dans nos pâtures ?
Si l’Homme poursuit à ce rythme la ?
Mais une voix résonne dans mon coeur,
En métronome pulsion de vie…
Finalement, quelle chance et quel bonheur,
D’avoir chevillée en toi, cette envie…
#JérômeReissac #Nature #sauvegarde #amour #nostalgie #ombres #vie
Nous avons eu de la chance
Les sentiers empruntés dans mon enfance
Étaient tracés par des vaches, sans cloches.
Libres, à l’écoute des merles, l’éloquence,
Paisibles, malgré nos rires à leur approche
Nous n’avions pas d’automne, de feuilles caduques
Mais un ciel bleu, cotonneux de nuages
Sur nos ruisseaux pas le moindre aqueducs
Mais tout autour de l’île c’était la plage…
Le vélo, pour aller voir les copines,
Occasionnait bien quelques sparadraps,
De même que dans les haies, les épines.
Jeunes, en forme, nous jouions les fiers à bras.
Parfois, Papa nous confiait la brouette,
Pour ramasser les bouses à la lisière…
A défaut d'engrais, nous faisions la fête !
Vidangions sodas et bouteilles de bières
Malgré cette absence de tutelle,
Comme les vaches, sans la moindre anicroche
Ou de nos mères, le moindre coup d’ombrelle
Sentiers faisant, jusqu’au bac; …qu’on décroche !
#adolescence #souvenirs #Antilles #Martinique #liberté #JérômeReissac #poésie #ombres
Oyez ! Oyez !
La ligue de protection des végétaux
A fait passer dans sa gazette,
Un communiqué rapide et costaud
J’ignorais ces abus, mazette !
Carottes, concombres, seulement en salade…
Mesdames ! Soyez raisonnables !
Bananes, kiwis, pêches, bons pour les malades,
Si teint d’aubergine regrettable.
Les végétaux sont nos amis !
Certes ! Mais ils doivent être ingérés…
Tout autre usage sera puni !
Et en place de grève flagellée…
Si l’idée saugrenue, Mesdames !
De cette faute, vous venait d’un amant.
Faites du bruit ! Tout un ramdam !
Qu’il revienne au Courtois, à l’Art Roman…
Quand le cœur balance…
Ma Dame, je voudrais être aimé de vous
Et vous chère fée, m’écrirez vous, enfin ?
Votre moue boudeuse m’a troublé, j’avoue…
Mon dieu connaître un jour votre parfum…
Cela est-il trop demander ?
Et dois-je arrêter d’espérer ?
Je ne suis qu’un troubadour, vieux et fou
Eternel amoureux de vos regards
Qu’ils soient bleus, qu’ils soient verts, perçants ou doux,
Ornés de cils où mes rêves s’égarent…
Princesse, ma Dame et toi la Fée,
D’amour, mon coeur va étouffer,
Car ne sais choisir entrevous,
Il se dit : “chante les !”, jusqu’aux confins...
Mais inutile de quémander,
La crainte est trop grande que l’on te bafoue,
Saches qu’il n’y a pas de hasard,
Si seuls t’attendent les bras de Morphée…
#Muses #JérômeReissac #amourCourtois #ballade #poésie #ombres
Ma Dame, ma Princesse
Ma Dame, ne m’aimez vous plus ?
Ma Dame, je vous trouve un peu froide
Ma Dame, vous-ai-je déplu ?
Sur ma béquille, je demeure un peu roide…
Amie, amante, amour, toujours,
Sorcière ou fée selon les jours.
Une princesse a eu pitié de moi,
Elle me propose des morceaux de choix,
Lors mon oiseau est à l’étroit,
L’étendard, en I se dresse bien droit !
Malheur ! Je ne suis pas son Roi,
Mais chroniqueur de ses prouesses,
Car la princesse est aussi très coquine
De ses lèvres, elle vous butine.
Ne le dites pas ! Même à confesse…
Si ce sujet vous turlupine,
Sachez, au moins, ployer l’échine.
Pour lui mendier des caresses,
Pleines de grâce et en souplesse…
#JérômeReissac #muses #poésies #humour #sexy #ombres #Courtois
Vulnérables, Vénérables (Grande Ballade)
Femmes, soeurs, mères, filles, amies, comme je vous aime
Votre corp, si résilient et si beau
Lui qui supporte de si longs carêmes
Ce temple, matrice et danseur de limbo
Courageuses dès l’âge de dix ans
Et ces cycles douloureux infiniment…
Et que dire des souffrances de la naissance ?
“Origine du monde” et le firmament
Sont les vrais piliers de la connaissance !
Femmes, soeurs, mères, filles, amies, dit autrement :
Êtes déesses, Eve, éternellement
Et si parfois vos matins sont trop blèmes,
Qu'Adam ou vos fils virent noirs corbeaux
Inutiles vat-en guerre, bourrés de flemme
Demeurez, repères, pas des escabeaux !
#JérômeReissac #femmes #vulnérables #poésie #ombres #muses #Ballade
Le confident (Grande Ballade)
Est-il plus doux cadeau que la confiance ?
Je suis honoré d’être un confident.
En espérant une plus tendre alliance,
Là, vous me voyez sage et bon perdant.
Car je vous sais entichée d’un bellâtre…
Hélas, il ne brille pas par l’esprit,
Et en vieux Cyrano, je puis l’abattre,
Car ses vers douteux sont triste pitance
Et de ces saillies, je fais mon cure-dent.
Qu’il batifole auprès de ses marâtres,
Vous donne le regard triste et le ciel gris.
Vous en conviendrez, la tasse est saumâtre ?
Eloignez vous de lui sans repentance
Car la chose à “trois jambes” et un trident...
La fièvre (Ballade)
Ma Dame, je me sens tout fiévreux
Depuis cette vision matinale…
Je suis extrêmement désireux,
D’un décolleté abyssal.
J’ai, pour la naissance de vos hanches,
Une volupté qui se déclenche…
Promettez-moi la prochaine valse !
A votre taille trousser mes manches,
C’est un désir que je ressasse…
Ma foi ! Je ne tiens plus en place,
Dites le moi, oui, soyez franche :
Ai-je dans votre cœur une place ?
Un ami fidèle
Princesse, je l’ai dit maintes fois,
Je serai un ami fidèle.
Sensible et doux, de bon alois.
Je ne suis pas une hirondelle,
De celle qui vous laisse des séquelles.
Moi, j’aime les choix que vous faites,
Tout ce qui sort de votre tête :
Les arts, la musique, les peintures,
Cette culture, l’âme qu’elle reflète.
Je ressens la moindre fêlure,
Et pour autant je vous respecte.
Nulle recherche d’aventures,
Mais la complicité parfaite…
J’enrage !
Qu’est-ce que t’as ma choupette à tant chouiner, des plombes ?
Viens, on va se barrer, arrête de chialer
Il valait pas tripette, le vioc qu’est dans la tombe
Frangine, viens te marrer, il va plus rabouler
Son picrate à deux balles et ses grosses taloches.
On pourra déconner, sans se faire estourbir
Faut qu’on vive, j’ai la dalle ! Alors, montre tes loches !
J’m’en vas te ramoner, du nadir au débir…
Arrête de jacasser, va pas me balancer !
S’il est froid, le taulier, c’est qu’il l’avait cherché
Toute l’oseille ramassée, c’est pour te fiancer
J’suis ton mec familier, fallait pas te toucher
Tirons nous ! Faut s’casser ! Sans trop manigancer
Il était fou à lier, l’a cané, c’est mérité…
Lettre inattendue
J’ai reçu ta missive après tant de pourquoi ?
As-tu tendu l’oreille à mes cris dans le vent ?
L’odeur de ma lessive à ce “je ne sais quoi”
Du café au réveil, sourires d’auparavant…
Si nous t’avons manqués durant cette transition
Cela me fait plaisir, car ton départ soudain,
Avec cette palanquée de dangers, d’ambitions…
Envie de découvrir, certes ! Mais sans dédain…
De l’ingratitude tu es l’allégorie
Partie sans crier gare, telle une triste fumée
Tout ça pour un foulard qui n’en vaut pas le prix
Cristal de ton regard, malheur, devenu gris
Vois toute mon inquiétude, de te voir enfermée
Transparence un peu rude, l’amour de ta mamie…
#JérômeReissac #sonnet #poésie #radicalisme #grand-mère #ombres
Avec ses mots
Quand le scribe taille son calame et naît l’Histoire,
Ancêtre du poète, des chants et de l’aubade,
Papyrus nourrisson, puis livres de nos mémoires,
Entéléchie complète, c’est une régalade !
Consulter la prêtresse, notre Esthel Pythonisse
Ouvre des horizons car je la sais voyante.
Troubadours en détresse, empruntez ses éclisses
Si d’or est sa toison, c’est qu’elle est rayonnante
De l’amour Agapè, en mère universelle.
Alors pauvres phalènes, trouvez l’inspiration !
Flamboyante est l’épée du verbe de notre belle,
De myrrhe est son haleine, d’ondes et vibrations
Pour pouvoir l’attraper, cueillir dans ses dentelles
Donnez vous de la peine et créez l’émotion…
Prière
Ne ferme pas mes paupières !
Non ! Pas tout de suite mon Père…
Ce n’est pas mon heure
Tu sais malgré le tumulte,
Ou la peine des disputes,
Plus loin, sont les heurts…
Es tu sourd à nos sirènes ?
Aux incendies dans la plaine ?
Vent ! Désolation !
Tout est vision de chaos !
Inondations, Sirocco !
Vacillent les Nations…
Et au pouvoir une engeance,
A qui nous crions “vengeance !”
Indicible espoir…
Sur le quai de solitude,
Mon amie béatitude,
Porte “le grand soir”...
Amen
#JérômeReissac #poésie #écologie #gaya #révolution #sauvetage #ombres #prière
Enigma !
N’as tu point de regrets ? Ô jolie fleur des îles !
En jetant un regard à rebours de ton film ?
As-tu, comme Dorian Gray, conservé ton profil ?
Avances tu sans égards, pour la bobine infime,
Ce trésor oublié, notre micro séquence ?
Suis-je, ce bout de toi ? D’abandon nauséeux ?
De bans non publiés, ton secret qu’en t’y penses ?
Je songe toujours à toi ! En poète impétueux…
Toi la mystérieuse, tu m’avais abordé,
Parfois même recherché, puis ensuite délaissé…
Méchante ensorceleuse, me voilà sabordé,
Je coule, pauvre éméché et traîne mon coeur blessé,
Vers la muse effeuilleuse, en Ulysse encordé
En ours mal léché, mes liens tu as tressés…
#regrets #choix #passé #muse #ombres #JérômeReissac
Des envies d’ailleurs
J’ai des envies d’ailleurs, des plus rocambolesques
Sortez le “pianocktail” pour une nuit d’ivresse
Oniriques et meilleurs, paysages arabesques
Je veux du “fairy tail”, une vie d'allégresse…
Pour moi votre néant n’est pas époustouflant
Mélancolie lunaire ne pourra pas me plaire.
Je veux des océans pleins de poissons volants.
Sortir du funéraire et trouver la lumière.
Nous sommes que de passage, pourquoi donc être sages ?
Laissons là nos bagages et vite tournons la page.
Esprit de liberté, de toute éternité !
Quelle autre vérité ? Pour pouvoir supporter,
La fuite de nos étés, cette calamité.
Dans le flacon d’usage, le vin des bons présages…
#JérômeReissac #sonnet #BorisVian #ailleurs #muse #ombres
Origine du monde
Depuis le temps des cavernes et dès la naissance,
Comme on ôte un bandeau, la vue nous est offerte
Ouverture en ce cas, du plus beau de nos sens.
Allongé sur le dos, combien de découvertes…
Plus jeune, c’est aux persiennes, d’une cousine pubère
Qu’avec béatitude, je découvre le corset
Volupté qui fût mienne en matant ses roberts.
Méthodique habitude, reluque, jusqu’au décès…
Car est-il un parfum ? D’un galbe, valant la vue ?
Décolleté profond, je n’ai pas l’antidote
Vêtements sibyllins, pour quête d’une entrevue
Brûlant pouvoir, au fond, au cœur de votre motte…
Enivre plus que le vin, hydromel pour bévues
Le rythme des tréfonds, il vient de votre grotte…
#JérômeReissac #originedumonde #sonnet #muse #poésies #ombres
Jalousie
Sur ! Elle vous écorche le coeur, mieux qu’un zest
La blessure est prurit, incessant et terrible
Aucune lampe torche éclaire cet Everest
Car l’envie vous irrite, vous voilà submersible…
Votre besoin charnel, votre corps en attente.
Son récit étrange vous laisse seule désarmée.
Des mensonges criminels, espérance haletante
“Mais qu’est-ce qui le dérange ?” “Qu’ais-je fais pour l’alarmer ?”
“Et ces déclarations ?” Juste un bluff éphémère.
Vous voilà ballotée, lui trouvant des excuses
Je n’ai pas ma ration, j’en garde un goût amer…
“Il va la peloter, enfoiré ! Triple buse !”
De toutes vos prédictions, celle-la est délétère
Au risque de radoter, “là, vraiment il abuse”...
L’instant présent
Ma mie, allons voir si la lune
Est, par la fenêtre, aussi brune
Que vous fûtes blonde autrefois…
Oui, je sais mon inconséquence !
Flamme d’une bougie, je danse,
Avant que ne tarisse ma joie.
Si la Vie nous a rudoyés,
Elle ne nous a pas noyés.
Prendre la tangente ou la fuite,
Vouloir éviter le linceul,
Ou faire l’éloge de vivre seul.
Cela arrive les soirs de cuite…
Ma mie, accepte mon pardon
Partage la tasse de Cupidon.
Présent, abreuve nous sans trêve.
Des Parques, laminons le fil
Et demeurons comme en exil
Ligne sinueuse, mais justesse d’un rêve…
#jeromereissac #poésie #temps #ombres #présent
Princesse
Me raconteras tu,
Princesse,
Les élans de ton cœur ?
N'es tu plus que rancœur ?
Confesse !
Oui ! M'en parleras-tu ?
Prends place dans mes rêves,
Déesse !
Somme de désirs charnels,
D'une quête éternelle !
Détresse,
Si Adam perd son Eve…
Je t’aime, d’Amour Courtois
Paresse,
Alanguie, dans ton lit
Tu suscites mes délits
Caresse !
En poèmes et tournois
Il ne reviendra pas !
Tigresse,
Accepte les offrandes
Ou passe tes commandes
Ivresse
Jusqu’à l’heure du trépas !
Avec ton consentement…
Dans la pénombre soyeuse de bougies écarlates
Te voilà ligotée, suspendue au plafond.
Inutile de lutter, dans l’ombre, tout se confond…
Ce sont tes désirs sombres, ces nouvelles pénates.
Les plaisirs de l’attente font partie du frisson.
Caresse de la cravache, dans les plis, les plus tendres…
Le supplice t’arrache, des “Monsieurs” à revendre
Une fessée épatante ! En toi, nous immisçons,
Des formes que tu devines, aveuglée par ton loup
Quand une pince effleure, l’extrémité d’un sein,
Sitôt tu sens la pine d’un inconnu malsain
Alterne la douleur, le délice assassin…
Le pourpre de ta mine, témoigne de tes goûts,
Tu te délectes en sueur, du trio spadassin…
#BDSM #sapiosexualité #JérômeReissac #respect #jeux #érotiques #sexualité #ombres #sonnet
Chant pour le trouver
Oui, je le sais, le bonheur est fragile,
On ne sait pas le voir…
Une fois perdu, c’est là, qu’on le pleure
Au moments des aux revoirs
Et pour se plaindre, c’est sûr, on est habiles
On ne voit plus les fleurs…
La beauté de la lune le soir,
Le moindre accroc est douleur
Pourtant la Vie est si belle !
Choeurs : “Oui mais les profiteurs !”
Et la Nature survivra !
Choeurs : “ oui mais les saccageurs !”
Manger à sa faim et avoir un toit,
Ne pas pleurer d’enfants.
Jouir d’une bonne santé, d’un moral
“Boire” le gris des éléphants…
Comme, je sais pouvoir compter sur toi
Quand j’exprime mon mal…
Tu dis : “va de l’avant”
Et me sermonne quand je râle…
Choeurs :
Vois ! Combien la Vie est belle !
Il est là le bonheur !
C’est sur la Nature vaincra !
Soit moins con-sot-mateur !
#JérômeReissac #chant #bonheur #Nature #Vie #ombres
Soli-terre …
Sortir de ma tanière où cuve mon whisky,
Prendre un petit panier, une lame, un outil,
Aux champignons, derrière la sente des huskys
Ou au pieds des pruniers, à côté du fournil,
Je marche pour te trouver, ma chère inspiration
Et tandis que récolte, rares cèpes et girolles,
Les âmes éprouvées bloquent ma respiration.
Faire mouche et songer : “colt !”, là, mes pensées s'affolent…
Rejoindre la lumière, enfin sortir du bois
C’est bannir les écrans, son oreiller en vrac ?
Puis changer de crémière ? Pour subir d’autres lois ?
Pelouse de la voisine, ni plus verte, ni plus tendre,
Les bans sont des carcans, fastidieuse course en sac,
S’empilent les magazines, où le monde est à vendre…
#sonnet #JérômeReissac #consommation #Soli-terre #solidaire #réflexion #achats #compulsifs #ombres
Dur de la feuille !
Avant de tirer ma révérence, cher petit,
Petit-fils, fiston; laisse moi te conter :
Le cornet à piston des fanfares de l’été
La coiffe de tante Emma, flamme de nos appétits…
Nous chantions à tue-tête, des relents de guinguettes
Le vin, ce doux nectar, comme disait Baudelaire
Sagesse de fêtard : “rester ivre” comme l’air,
Des lampions pour mirettes, devant la Miss Tinguette
Ignorée la pendule, la roue dentée du temps
Nous pêchions à la ligne, le cul vautré par terre
Le choix d’un clop insigne, coincé entre les dents…
Fils ! Jamais ne trépigne, pour presser tes printemps !
Ether pour nos ridules, pire que cent cimeterres
Le son de ces bidules, floraison d’accidents…
#poesies #sonnet #vieillesse #JérômeReissac #ombres #sagesse
Filer à l’anglaise
Juste avant le silence de mon feu d’artifice
Je voudrais tout donner, les yeux pleins d’étincelles
Derniers projets, menés, au son d’un violoncelle
Mes ultimes insolences, avec toi pour complice…
Me sentir enfin vivre, ivre de liberté !
Malgré tout le tragique, de l’archet déposé
Conserver le magique, d’une fragile rosée
Marquer la page d’un livre et enfin tout ôter…
Et filer à l’anglaise, en des lieux isolés
Abriter des amours, intenses, crépusculaires…
Retourner à la glaise, d’avant les mausolées
Nié compte à rebours, du retour à la terre
Avec toi, à mon aise et jamais désolé
Faisons le ce détour, coït caniculaire !
#derniersamours #muse #ombres #chantducygne #JérômeReissac #sonnet #poésie #abandon #départ
Visez juste !
A toujours te perdre dans des rêves illusoires
Tu as confié ton coeur au chasseur de chimères
Le très lâche vainqueur aux conquêtes éphémères.
Plus tragique qu’une Phèdre, ton babil est rasoir,
Pour le non romantique, aux jeux de mots simplets.
Prenez garde mesdames, dépeçage de maux :
Poésie de quidam et froideur d’esquimeau
Scar, lion, antipathique, cherche un os bien replet…
Sachez trier l’ivraie, équarrir l’expression
N’est pas gage de talent, c’est une faute de goût
Aux fétides relents, ces syllabes nous engouent
Tout en les avalant, comme un mauvais ragoût
L’original est vrai, prêtez-y attention !
Le poète aux sonnets à de bonnes intentions…
#muse #tristesse #peine #JérômeReissac #talent #sonnet #poésie #ombres
Faire mieux !
Demeurent des oasis qu’il nous faut préserver
Refuges, arches de Nöé, parfois l’Homme y est bon
La protection d’Isis nous pouvons réclamer
Ceux de bonne volonté y préparent le rebond
Après l’Effondrement, les guerres totalisées
Vivons comme les Mormons, les peuples autochtones,
Par nos bras simplement, tout relocaliser
Avec pour seuls sermons, le Beau qui nous étonne
Mars est le rêve d’un seul, un plan B à la con
Celle qui nous faut sauver : Gaïa, notre mère, la Terre
Sinon notre linceul, pompiers sous nos balcons…
C’est pas tout de sauter, faut choper l’incendiaire
Le “tout pour notre gueule” en emplois pas fécond
Et enfin adopter, le partage, mieux qu’hier…
#JérômeReissac #écologie #sonnet #poésie #ombres #militantisme
Retour gagnant
Retour aux bruits familiers, avions et voitures
Annonces R.E.R, sirènes, ambulances, pompiers
D’île de France les acouphènes, filmés et épiés
Les mécaniques escaliers, les pubs, les factures…
De nouveau, la course ! Métro, boulot puis dodo
Mince c’est la rentrée ! Vivement fêter Noël !
Ecoles “désastrées”, sort de nos enfants, cruel…
Le cours de la Bourse va nous retondre le dos !
Nous moutons volontaires, ne prenons pas les armes
Comptons sur un miracle, un réflexe de partage ?
Partout flambe la Terre et qu’importent nos larmes…
Arrêter la débâcle et comme dit l’adage
“Mêle toi de tes affaires” car agir à son charme…
Délogeons du pinacle, les vrais semeurs de rages…
#sonnet #poésie #JérômeReissac #politique #agir #révolutionnaire #écologie #société #ombres
Circé
Tes bras pour seul collier, avide de tes baisers
J’ai besoin de tendresse, ainsi que de douceur
Dispense tes caresses, comme si j’étais une fleur
Nos promesses d’écoliers, ne sont pas choses aisées
Et tout recommencer, incertaine sentence
Nos vaisseaux ont brûlés et la tasse est salée
Ne pas capituler, c’est être ensorcelé
Déverse chère Circé, un philtre de romance
Et jure moi, maints délices, sur couche de satin
Si j’effleure tes cuisses avec délicatesse
Ce ne sont que prémices à un bonheur certain
Retiens moi, tel Ulysse, ma chère enchanteresse
De quelques doux supplices, de ton art de catin…
Je me ferai complice, te “dérider les fesses”…
#Circé #Ulysse #JérômeReissac #sonnet #ombres #muse #voyage #poésie
Je t'M
Par la magie des mots pouvoir créer le lien
Entamer l'aventure, tel un prince charmant
De mes désirs obscurs, avouer mon tourment
Ces yeux bleus comme émaux ne seront jamais miens
Pourtant toutes les nuits, je rêve de son corps
Connaître sa saveur, dangereuse passion
Le poète rêveur entre par effraction
Soulève les draps d'ennuis et : changement de décor…
C'est la fin du silence et des échos perdus
Leurs jeux imaginaires, elle n'a pas froid aux yeux
Amoureuse de la danse, témoigne sa jupe fendue
Péter Pan légendaire est un vieil amoureux
Fée Clochette, plus j'y pense, est un sous entendu
Je ne peux plus me taire, te le dis dans les yeux…
Voir le titre….
#sonnet #JérômeReissac #muse #amoureux #ombres
Viser les cîmes ?
Pourquoi viser les cîmes ?
Tout est à portée d'abîmes…
Semblables aux papillons
Incertaines destinations
Insignifiantes brindilles
Ne sais quand viendra la quille…
Contemple les lichens
Oui ! Donne toi cette peine !
Cramponne toi, tel le lierre
Aujourd’hui, tout comme hier
Minéral ta chaleur
La lave de tes valeurs
Ce qui paraissait loin
N’est plus, augure lointain…
En une nuit champignon
Et foin du chant des grillons
Tes déambulations
En pensées et émotions
Fumerolles dans le vent
Et poussières : les pieds devant…
#JérômeReissac #poésie #existence #lucidité #destinée #mort #ombres
Seul
Coincé sur mon sofa, par l’arthrite, la vieillesse
Je m’évade en pensées et sort par la fenêtre
La vie cadenassée par l’écran du paraître
Et chacun le “Beauf” affligeant, de crasse paresse…
Tous de toc, de vinyle, nos sourires en photo,
De figées solitudes, sans chaleur, nos jardins
Un tissu d’habitudes, aux rayures de gredins.
L’escapade d’un sénil lassé d’être robot,
L’âpreté du crayon est un effet d’échelle.
La rancoeur en rayons pour ce monde trop cruel
Tapisse comme le lierre, nos visages délabrés.
Angoissée fumerolle, recherche le désir
Dans les vapeurs d’alcool, s’estompent les plaisirs
Aujourd’hui , moins qu’hier, de champagne à sabrer…
#solitude #ombres #JérômeReissac #poésies #sonnet #vieillesse
Ainsi soit-il
Taquiné par les mouches, je longe la lisière
Les limites du domaine, au loin une cloche sonne
Mais vais-je dire Amen ? Tandis que je griffonne ?
Des mercis plein la bouche, en ruisseaux, en rivières…
Par le chant des cigales, par la mousse des bûches
Par la vigne dans la haie et la lenteur des ombres
Par tous ces petits faits qu’en silence je dénombre
Tout ce calme me régale, c’est le miel de ta ruche…
Tel lézard sur sa pierre, plénitude de la Vie
Ravive mes paupières, tout ce Beau me ravit
Ciel, bleu omniprésent, chaleureux, éclatant !
A ta rencontre par choix, ma quête de solitude
A ranimé ma foi, vois ma béatitude…
A vous tous mes anges, dites “non !” à Satan.
#poèmes #JérômeReissac #ombres #solitude #volontaire #rencontre #Dieu
Qui bât le briquet ?
On a tous dans la tête, un grenier, une armoire,
Coffre à jouets, une malle, du bois de nos enfances
Et quand le coeur s’emballe, en musique, comme en transe
L’ouvrage brodé, en fait, est dentelle illusoire
Confiture en cuisine, papier, photos, jaunis
Si loin la balançoire, la craie sur le tableau
Le vieux dans le miroir, étonne dans son hublot…
Va voir chez la voisine, est-ce la mère Denis ?
Et qui bât le briquet ? Mince ! Je mélange tout !
Mon Jiminy criquet, les horribles Rapetout
Mon temps devient poussières, sable coulant de mes mains
Baisse la température à mon corps défendant
Ta pauvre créature n’est plus ce jeune pédant,
Dans l’ultime Lumière, il s’imagine demain…
#JérômeReissac #sonnet #poésie #passé #enfance #ombres
Aventures
Coffre cadenassé. Stop. Retrouvé ce jour.
En son sein une fiole, dans celle-ci une carte.
Je prépare ma carriole et préviens ma douce Marthe
Nos adieux enlacés, paroles de bons séjours…
Dans mon sac, une tasse, ainsi que des racines.
Plein soleil, les roues tournent, j’ai quitté mon bastion
Fait étape à Libourne, pour manger ma ration
Je ne tiens plus en place, à l’opium me vaccine…
Incandescent trajet, je rejoins Epicure
En un unique jet et une seule piqûre
Bât mon coeur de pirate, suis la carte du tendre
Et retrouve Circé, en captif volontaire,
En son lit t’immiscer, passe des flots à la terre
Même si ce lien t’épate, ton coeur n’est pas à prendre
Mesdames…
Lady ! Tu es tendresse, infini de douceur
Entière dans le partage du bonheur de ton rire
Tu cajoles, tu caresses avec amour et lenteur
Tu incarnes cette image du Graal à décrire
Lady ! Si romantique en sensualité
Constante hésitation entre les sentiments,
La jouissance extatique et la bestialité
Notre constante tentation, notre aimé châtiment
Et nous, en dévotion, aimons ta soumission…
Quand elle est don ultime, zénith d’intensité
Si chargée d’émotions, joueuse perversion…
Poétiques et sublimes, même dans les apartés
De Dieu l’émanation, vous aimer, ma mission
Le poète s’exprime, tout en sincérité.
#JérômeReissac #poésie #sonnet #amour #muse #sensualité
L’attente
J’ai attendu la lettre, espérait le facteur
Croix sur calendrier, toujours vide le chemin
Il empire mon mal être, je ne suis plus acteur
De mon sort. Voudriez-vous prendre ma main ?
Et partager mon toit ? La peur du changement
Trop de mauvais exemples, gâchent les transitions
Pourtant l’Amour Courtois, sans abus des amants
Donne des textes amples, ils ciblent nos émotions !
Tout seul dans mon fauteuil, mon bureau semble immense
Dans l’air une fragrance, est-ce du chocolat ?
L’absence est un écueil et la douleur me lance…
Liquide est mon essence, l’encre file sur ces mots là
Sous-bois de mon orgueil et cornes de souffrance
Trahison quand j’y pense : “pierre sans mousse, cette Paula…”
#attente #JérômeReissac #muse #écrire #patience #ombres
Souvenirs d’été
Glander, ne plus rien foutre, trouver des coquillages,
Pour en faire des colliers, ramasser du bois sec
Et nager telle une loutre, faire la planche à la plage
En matant les voiliers, tout de blanc et de tek
Seins nus sous la chemise, mon père joue les cerbère
Je bataille pour sortir, flâner dans la pinède
Le vent chaud d’une brise me rappelle que naguère
Il me laissait partir, seule et sans aucune aide
En terrasse sous les stores, pour la sieste, on s’allonge
On entends le ressac et le clapot des vagues
On est pas loin du port, du bruit des corps qui plongent
Loin des vignes de Queyssac et du cap de la Hague
Le flou de nos transports, notre amour dans un songe
Ta main prise dans mon sac, ta tête sur mes airs bags…
#ombres #JérômeReissac #poésie #été #plage #souvenirs #amourette
Incertitude choisie
Avoir la plume légère à l'égal d'un Bobin
Puis égrener ses perles et se pendre à son cou
La séduire mieux qu'hier où j'étais trop coquin…
Qu'un jour enfin déferle les "je t'aime beaucoup"
Savoir prendre le temps, tendrement la voir fondre
La romance d'été, vouloir la faire durer
Lui faire une cour d'antan, courtoise d'ici à Londres
Chercher la pureté, pour elle tout endurer
Incertitudes choisies, d'une porte dérobée
Longtemps déambuler en ses jardins secrets
Et goûter l'ambroisie de ses lèvres gobées
L'entendre ululer en gémissements discrets
Son visage cramoisi de douceur enrobée
En lenteur reculer, la dentelle vibrait…
#muse #courtoisie #humour #amour #JérômeReissac #sonnet #ombres
“Ouais ! du désir !”
Avec mon entonnoir sur la tête
J’avais dormi telle une souche
L’encrier des rêves, une requête
Un joli baiser sur ta bouche
Etonnant ce tram ? “Ouais !” du désir !
Il tourne en boucle dans mon coeur,
Au prochain lapin je vais gésir,
Passée, ma date de fraîcheur ?
Pour la rosée, pas de parapluie !
Le sujet est encore vert, dru !
Au zénith, vois comme le soleil luit
Un autre moi, cours pas les rues
Toi, le diamant et moi, l’émeraude
Décorons le trésor, intacts !
Notre vieux couple que rien n’érode
Sans cesse il renouvelle son pacte…
#folie #oubli #JérômeReissac #muse #humour #ombres
“Baby doll !”
Reviens tu ? Baby doll, rejouer les idoles ?
Retour de l’étoile, froide et de mauvais poil ?
Ma rechute dans l’alcool, les pensées les plus folles
Regard derrière le voile, sous ta jupe de toile…
M’offriras-tu une danse ? En guise de récompense ?
Couleur café, bijoux, un baiser sur ta joue ?
Un retour à ma transe, tu m’obsèdes, je pense…
L’immortel Amour joue et me plie sous son joug.
Vois comme le temps fuit, accorde nous la nuit
Sur ta cuisse, long frisson, ma barbe de hérisson,
Bout de ma langue, il luit, de salive tout enduit…
Le monde à ma façon dans tes plis enfouissons
La graine de nos envies, sous la terre et la pluie
Chambre de la rançon, car nulle femme ne forçons !
#retour #baby-doll #muse #JérômeReissac #sonnet #poésie #amour #ombres
L’amour sparadrap !
Cette fois si l’on se voit
Je te prendrai dans mes bras
Car “les nouvelles sont mauvaises”
Les catastrophes prennent leurs aises
Mais au refuge de ton cou
Tous mes baisers seront doux
Je t’attends depuis longtemps
Je ne compte plus les ans
Dis le moi, quand tu viendras
Car j’ai l’amour sparadrap,
Protecteur et attachant
Très collant, mais si touchant
Nous consolerons nos peines
Tout(e)s les paroles seront vaines
Nous saurons lire les regards
Nos sourires, nos égards…
Suis mes mots !
Je ne marche que dans un seul but,
Celui de cadencer mes vers.
Les conflits de pensées en lutte,
M’apparaissent à ciel ouvert…
Lucide sur l’Amour impossible
Et pourtant cet élan, puissant
Tel un fil d’Ariane invisible
Ravive mes espoirs cuisants
Si mes mots de petit Poucet
Pouvaient te ramener à moi
Si grand serait notre secret…
Sois ma Reine ! Fais de moi ton Roi !
Même de loin, par delà les mers,
Nous nous aimerons en pensée
Et qu’importe le fuseau horaire
Nos âmes, nos coeurs, pourront danser !
#jeromereissac #poésie #muse #enfance #amour #oubli #ombres #chant #Roi #Reine #promesse
S'il te plaît !
Viens, viens !
Pourquoi faire ?
Allons nous cacher…
T'es qui ? Toi d'abord,
On disait, comme si on était amoureux
Et mes enfants ? Et mon foyer ?
On avait dit pour la vie…
Ce père là c'était mon choix
Tu te souviens ?
Non, je ne m'ennuie pas !
On peut encore faire semblant ? Non ?
Ton amour est puéril !
Avec des cartons,
Avec des rubans,
Avec des bouts de pas grand chose
On ne revient pas en arrière
On rêve encore ?
Oublie moi
Tu veux ?
C'est mieux !
Mais je t'aime toujours !
Trop tard
Tout pareil qu'avant
Dommage…
Empreintes humides !
Une sourde douleur !
En creux, le manque de toi…
Au bord des larmes, mes yeux !
Et ne plus savoir,
Ne plus vouloir,
Que me soustraire des échos…
Soustraire du monde,
Retranché de moi même
Jusqu'à m'oublier,
Me perdre
Dans l'amertume ricaneuse
L'ironie des espoirs,
Le banal d'une vie de famille,
Les vapeurs de l'alcool,
Le quotidien des ans chantés…
Puis repartir en pointillé,
Empreinte humide sur goudron chaud,
Volatile….
#JérômeReissac #amour #tristesse #ombres #poésie #pourquoi
Incomprises !
Féminines comme des extincteurs !
Le maquillage trop appuyé…
La pomme a-t-elle de la saveur ?
Mesdames ! Faites donc comme vous voulez…
Ma préférence, le naturel
Trop rares sont les aisselles velues
Au minou glabre, je suis rebelle
Et j’aime la touffe sur le talus…
Je n’ai rien contre les petits ventres,
Les corps trop minces ou les dodus
Pas de bières au frais quand je rentre…
Déesses ! Nous ne sommes que moldus
Versatiles et changeant mystères
Trop de tissus ou trop de fard
A peine voilée par son blister
Tu affoles toujours mon radar...
Titre inversé
Un jour d’été pluvieux, belle promesse de fraîcheur
J’observe les nuages, en redoutant l’orage.
Ferons-nous des envieux, de l’éclair déclencheur,
Lequel aura l’image ? De la foudre sur la plage…
En chasseurs de tornades, guettant le moindre grain
Lorgnons sur les nimbus et visons les stratus
L’écume en limonade, des vagues filant bon train,
Nous font sentir minus à la façon d’une puce.
Face à une telle puissance, il faut juste s’incliner
Nazaré et sa vague, immense comme une tour,
Qui a l’outrecuidance de vouloir la défier ?
Ce doit-être une blague ? Mais elle vaut le détour,
Pour entrer dans la danse, un surfer gominé
De ceux que les filles draguent, vieux beau sur le retour,
Chevauche le danger…
Bonne fête des pères !
Relève dont la tête et ne sois pas voûté,
Regarde devant toi, oublie ta nostalgie
Invente, le coeur en fête, un monde réenchanté,
Et jusque sous ton toit, opère ta magie
Toute forme d’amertume s’efface pour tes enfants
Ta joie est leur levain, cet espoir qui va poindre
Et même si la coutume voudrait que leurs mamans,
Bercent leurs sommeils en vain, ta valeur n’est pas moindre
Tu sais encourager, et sages sont tes conseils
Le mien m’a oublié, pourtant fidèle au poste
Mon modèle même âgé, conserve l’humour pareil
Et certes tu as plié, mais tu n’est pas un “ghost”
Le temps t’a outragé de merveille à vermeil
Tu nous a reliés “no longer we’ll be lost”
#JérômeReissac #fête #pères #amourpaternel
Le plus fou
Mon amour pourrait pousser n’importe où !
J’ai tellement la dalle !
Une longue rose trémière,
Coincée, au pas de ta porte.
Avec si peu de terre,
Elle pousse mauvaise herbe,
Toujours prête à aimer.
Même, arrosée par ton cleps,
Elle grandirait
Ça frise le désespoir ?
Peut-être ? J’m’en fous !
Il fait chaud, trop chaud !
Anormalement chaud !
Je veux t’aimer avant d’crever !
Je veux Aimer comme un brasier !
Le plus Gentleman
Parfois on voudrait juste s'entendre dire : "Je t'aime"
On écrit des poèmes pour de belles inconnues
On troque ses mots de rustre, de drôle d’énergumène
Quel étrange phénomène, en un chant méconnu…
Qui sera le plus tendre ? Ou, le plus Gentleman ?
Et laquelle de mes fleurs fera vibrer ton être ?
Qui sait ? Jusqu’à te rendre, en une vraie nymphomane ?
Avide de mes douceurs, pour toujours t’en repaître…
Mes mots t’ont-ils touchée ? Un peu émoustillée ?
Le flirt entre les lignes, réveille-t-il la coquine ?
Voudras-tu te lâcher ? Un peu t'encanailler ?
Ôtez la feuille de vigne ! De marbre, les copines…
Parfois même, fâchées et prêtes à vous railler,
Quoi ? Toi ? Tu te crois digne ? De me fourrer ta …?
En toute innocence…
Elles s’entourent d’étoffes légères
Habillées de vent
De dentelles de courants d’air
Rêveur écrivant
Leurs courbes en transparence
Sont toute ma joie
Depuis mon adolescence.
Parfois tu jouas,
A me rendre encore plus fou
Signifiant l’absence
De dessous, sous tes froufrous
En toute innocence…
Et je me pâme d’amour,
De désir brûlant
Pour vous, femmes, si glamour
Et vos corps troublants
Dans les décombres !
Laisser entrer le chant des oiseaux du matin
Bousculer mes pensées, pour regarder devant
Mon rêve était touchant, entre draps de satin
Le coeur bouleversé, dès le soleil levant
Un coucou m'a fait signe, puis un bruissement d'ailes
Le collectif de perruches forme nuée dans le ciel
Sur le lac de beaux cygnes, leur pacte renouvellent
Ma reine loin de sa ruche ne donne plus de miel
En héron solitaire, j'asticote des grenouilles
Et des poèmes sème, pour supplanter la mort
A court d'argumentaire, je me couvre de rouille
Et ressasse les mêmes thèmes, sans changer de décor
Pourtant, six pieds sous terre, dans les décombres, on fouille
Pour retrouver la gemme, agate, rubis ou l'or…
#JérômeReissac #muse #poésie #sonnet #nature #promenade #chant
Apprivoise mes cieux !
Ma carte du tendre,
Dans la soute de son avion.
Alors ? Où me rendre ?
Ni elle, ni moi, le savions…
Des voiles dans la brume,
Un indice ? Un cerf-volant ?
Vague d’amertume,
Et ma Chanson de Roland…
Pour qui sonne le gong ?
Entre voiliers et felouques,
Comme la route est longue,
A toi qui n’a pas le look…
Rubis, mon précieux
Si tu chantais un mouton ?
Apprivoise mes cieux,
Et offre moi ton bouton…
La timidité des branches
Je suis une feuille perdue au bout d’une branche
Non loin, d’autres feuilles, virevoltent dans le vent
Nous sommes toutes vertes, mais je dois être la plus franche
Tirant sur mes nervures, pour aller de l’avant
Chères congénères qui m’êtes si proches et pourtant
Jamais, jamais, nous franchirons le faible espace
Que traverse, avec aise, le frère Orang-Outan
Ne serions-nous que passerelles pour les rapaces ?
Ô toi ! Feuille de hêtre, Ô toi ! Feuille de peuplier
Pourrons-nous un jour seulement nous effleurer ?
Nous détacher de nos arbres et les oublier ?
Descendre en spirale, vers la terre, se rencontrer
Peut-être au hasard d’une chute se relier ?
Nos essences diverses formant l’humus d’une même contrée…
“Et ron, et ron”
Il est où mon héron, petit pas tapon ?
Chère pie qui jacasse et toi pigeon roucoulant ?
Mon totem solitaire sur quoi nous agrippons ?
Cette fois, flirte-t-il avec le nœud coulant ?
So what ? Que devient mon araignée au plafond ?
Et toutes ces sensations de déjà vécu ?
Aller les chercher dans quel bas fond, quel tréfond ?
Des délires d’alcoolique par la folie vaincu…
Heureusement l’écriture et les mots qui s’assemblent
En une ronde féerique, puis débordent les pleurs,
Petits véhicules du passé, de nous ensemble
Ensuite, plus tard, bien plus tard, on repense aux fleurs
Un sourire offert, ouvert, voilà que l’on tremble
La Vie, le temps, l’espoir effacent les douleurs.